Le chef de l’état ivoirien a décidé de la fermeture des maquis et restaurants depuis le lundi 23 mars 2020 à minuit, à l’issue de son discours à la nation. Bars, boîtes de nuit, cinéma et lieux de spectacle, sont aussi touchés par la mesure.
Depuis lors l’économie du pays est au ralenti. Joint par 7info, Isabelle Gnagne, présidente du syndicat des restauratrices de la ville de Divo (centre ouest ivoirien) demande de l’aide. « Je parle au nom de toutes les femmes, nous ne savons pas vers qui nous tourner » a-t-elle réagi expliquant qu’il n’y a pas eu de mesures « d’accompagnement » pour les femmes qui ne vivent que du métier de la restauration.
Isabelle Gnagne enregistre 350 membres au sein de son syndicat dont 110 possèdent un restaurants et les autres sont des vendeuses ambulantes. « Par jour, nous pouvons avoir 50 à 200 clients », explique-t-elle soulignant que leur bénéfice est estimé entre 25.000 et 60.000 FCFA.
« Chaque jour je reçois les restauratrices qui demandent que l’État nous vienne en aide , pendant le discours du Premier ministre nous avons entendu d’importante somme , ma question comment ces maquis ,restaurants seront pris en compte , pendant combien de temps on sera confiné, quelle stratégie l’État met en oeuvre pour soulager ce secteur », s’interroge la présidente du syndicat des restauratrices de Divo.
Le mardi 31 mars dernier, le chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly, a annoncé un plan de soutien économique, la prise en charge par l’Etat des factures d’eau et d’électricité des foyers à faible revenu. « Un plan de soutien économique, social et humanitaire évalué à 1700 milliards de Fcfa, soit environ 5% du PIB. Différer pour une période de trois mois le paiement des impôts, taxes et versements assimilés dus à l’Etat ainsi que des charges du fait des difficultés de trésorerie des entreprises, réduire de 25% la patente transport« , a-t-il énuméré annonçant un plan sanitaire de riposte d’un montant de 95 milliards 880 millions de FCFA. Ces mesures visent à aider l’économie nationale mais surtout « à briser la chaîne de transmission de la maladie, à garantie la meilleure prise en charge des malades, à isoler et à suivre les personnes ayant été en contact avec ces malades et à poursuivre les efforts pour maintenir les populations à l’abri de la contamination « .
(Photo d’archive)
Sandra Kohet
7info.ci