C’est une véritable opération de reconquête qui a été lancée par l’opposition pendant ces législatives. Avec le PDCI-RDA, passé dans l’opposition depuis quelques années, les partis opposés au RHDP raflent 5 communes sur 13 dans le district d’Abidjan.
Le suspense était total dans certaines circonscriptions à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Mardi 9 mars 2021 à la mi-journée, en plus des communes du Plateau (PDCI-RDA) et de Cocody (liste PDCI-EDS), l’opposition s’adjuge trois autres localités. Il s’agit de Yopougon, Marcory et Port-Bouët.
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Si la dernière commune citée vote traditionnellement le PDCI-RDA, ce n’est pas le cas de Yopougon et de Marcory. Ces circonscriptions avaient basculé aux mains du RHDP depuis quelques années. Le FPI ayant boycotté les élections depuis la prise de pouvoir d’Alassane Ouattara en 2011, le champ était libre pour le RHDP jusqu’au basculement du PDCI d’Henri Konan Bédié dans l’opposition.
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Dès lors, les cartes ont été redistribuées. Une partie de l’opposition s’est réunie au sein d’une plateforme dénommée EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté). Elle a fait de la libération de l’ancien président Laurent Gbagbo, sa ligne politique ralliant les partisans de ce dernier à sa cause. Le PDCI et EDS ont donc décidé de faire liste commune pour les législatives.
L’opposition se relance suite au dialogue politique
Après les heures chaudes vécues lors de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, des membres de l’opposition et non des moindres, ont été interpellés et détenus. La résidence d’Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA et président désigné du défunt Conseil National de Transition (CNT) a subi un blocus pendant plusieurs jours. Le président de l’UDPCI Albert Mabri Toikeusse a même choisi l’exil.
Mais depuis la rencontre entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié le 11 novembre 2020, un cadre permanent pour le dialogue politique a été mis en place. Conséquence, les cadres de l’opposition emprisonnés parmi lesquels Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, ont été libérés. La suite des événements est connue. Après l’appel à la désobéissance civile, le PDCI, le FPI et EDS ont pu prendre part aux élections législatives. Ils raflent 5 communes.
Sur les 31 sièges du district d’Abidjan, 16 ont été remportés par le RHDP, 13 par l’opposition et deux par des indépendants.