Laurent Gbagbo l’ancien président ivoirien ne partage pas les propos tribalistes tenus par des candidats proches de lui pendant la campagne législative. Dans un message signé de lui dont 7info s’est procuré copie, le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) condamne ces propos.
L’union scellée pour les législatives entre le PDCI-RDA et la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) est saluée par Laurent Gbagbo. Et bien plus encore les candidats de cette coalition sur qui des Ivoiriens ont porté leur choix.
Cependant, l’ancien dirigeant ivoirien se désole de la conduite de certains candidats auteurs de propos tribalistes. « C’est le lieu de regretter et de dénoncer les propos tenus, pendant la campagne, par certains candidats, parfois issus de nos rangs et qui sortent du cadre de nos choix politiques et idéologiques », dénonce Laurent Gbagbo dans un message de félicitation adressé le lundi 8 mars 2021.
Dans des vidéos qui ont circulé le vendredi 5 mars 2021 sur le réseau social Facebook, certains candidats s’illustraient dans les propos tribalistes lors de leur meeting de clôture. C’est le cas à Lakota avec le ministre Lida Kouassi Moise. Devant ses militants et sympathisants, l’ancien député de Marcory déclarait que Kouyaté Abdoulaye, son adversaire, n’étant pas de la communauté ethnique autochtone de Lakota, n’avait donc pas le profil idéal pour être le porte-voix de cette localité à l’Assemblée nationale.
Selon l’ancien président « (…) le Front Populaire Ivoirien est un parti de la gauche socialiste, panafricaniste et qui lutte pour la construction d’un État démocratique, laïc, solidaire, multiethnique et multi racial. Le FPI ne saurait donc tolérer des propos tribalistes et exclusionnistes qui sont de nature à le mettre en porte-à-faux avec son idéal de société de justice, de paix et de solidarité ».
Et d’ajouter que « la pratique constante de la xénophobie et de l’exclusion comme choix politique affiché par certains partis ou groupements politiques ivoiriens, qui n’ont ni la même culture ni la même histoire que le FPI, ne peut constituer un exemple à suivre sur le contraignant chemin de la démocratie et de la liberté ».
Pour l’heure, les résultats provisoires des législatives de la ville Lakota, ne sont pas encore communiqués par la Commission électorale indépendante (CEI), seul organe habilité à le faire.