Justin Koné Katinan, l’ancien ministre du Budget et l’ex-président de la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI), Damanan Pickass ne pourront pas prendre part aux législatives du 6 mars 2021. Leurs dossiers de candidatures ont été invalidés par la CEI. C’est une décision qui a aussitôt fait réagir les concernés.
Quelques heures après l’annonce de l’invalidation de leurs candidatures, Koné Katinan et Damanan Pickass ont réagi depuis le Ghana, leur pays d’exil. « Nous affirmons que c’est de façon arbitraire que la CEI a rejeté nos candidatures. Aussi avons-nous décidé après avis d’EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté, plateforme de l’opposition), qui parraine nos candidatures d’exercer un recours devant le Conseil constitutionnel, droit que reconnaît l’article 82 alinéa 2 du Code électoral. Nous avons à cet effet, constitué maître Louis Metan, ancien bâtonnier du barreau de Côte d’Ivoire pour défendre notre cause devant l’auguste Conseil constitutionnel dans notre intérêt, celui d’EDS que la CEI prive de 4 sièges, celui des populations de Marcory et de Port-Bouët à qui l’on restreint la liberté de choix de leurs députés et surtout dans l’intérêt du droit », indique un communiqué cosigné de Koné Katinan et Damana Pickass dont 7info.ci s’est procuré copie.
Et de poursuivre : « Il est impérieux que soient connues de façon définitive, par une décision judiciaire ayant autorité, les limites de la compétence de la CEI en matière de contrôle de l’éligibilité des candidats aux législatives ».
Selon la Commission électorale indépendante (CEI), c’est par « défaut de preuve de leur résidence continue en Côte d’Ivoire pendant les 05 années précédant la date des élections », que les dossiers de candidature de Justin Koné Katinan et Damanan Pickass ont été recalés.
Un total de neuf (09) candidats recalés
C’est un total de 1266 dossiers de candidatures qui a été retenu provisoirement par la CEI, sur 1291 réceptionnés. Neuf (9) candidats à la candidature ont été déclarés inéligibles. Ils ont jusqu’au soir de ce lundi 1er février 2021 pour exercer un recours devant le Conseil constitutionnel.
Ces joutes électorales constituent les plus importantes depuis la fin de la crise ivoirienne de 2010-2011. Tous les principaux partis politiques notamment le FPI, abonné absent aux scrutins électoraux, a décidé de participer aux législatives. Le scrutin du 6 mars s’annonce donc prometteur.
Arnaud Houssou
7info.ci