Le député et ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro peut-il se présenter aux législatives prochaines ? Alors que la date du scrutin approche, l’interrogation demeure.
Il est le député de la circonscription de Ferkessédougou dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Et comme tout élu, l’envie de rempiler ne devrait pas manquer. Mais les choses ne semblent pas évidentes pour Guillaume Soro. Tout comme lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, une candidature éventuelle de l’ancien président de l’Assemblée nationale pourrait à nouveau souffrir de ne pas être retenue.
Guillaume Soro, on se rappelle, tout comme l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé n’ont pu prendre une part active au scrutin présidentiel. Son dossier de candidature ainsi que celui Laurent Gbagbo avaient été rejetés par le conseil constitutionnel. Le motif étant qu’ils ne sont pas inscrits sur la liste électorale d’où leurs noms ont été retirés parce que condamnés par la justice de leur pays.
Dans le camp Soro, la question de la participation aux législatives ne se pose pas. Selon Mamadou Traoré, un cadre de Générations et peuples solidaires (GPS), son mentor n’est pas intéressé et qu’une candidature de sa formation ne répondrait à aucune logique. « Ce ne serait pas logique de sa part (Guillaume Soro) car aller à ces législatives, ce serait donner une caution au mandat actuel du président Alassane Ouattara », soutient-il.
Selon ce proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale en exil depuis décembre 2019, les conditions d’organisation d’élection en Côte d’Ivoire n’ont en outre pas varié. « Jusque-là, l’opposition a demandé une réforme de la CEI et du Conseil constitutionnel qui ne font pas preuve de partialité. Mais rien n’a changé à ce niveau », dit Mamadou Traoré.
En exil en Europe depuis fin décembre 2019 suite à son retour manqué à Abidjan, Guillaume Soro conteste la tenue d’une élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Farouchement opposé à Alassane Ouattara, il reproche au chef de l’Etat réélu le 31 décembre 2020 de faire un « troisième mandat » contraire à la Constitution.
Richard Yasseu
7info.ci