Les djihadistes veulent répondre à la main tendue du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. Dans un communiqué rendu public, ils se disent favorables à une négociation avec le pouvoir de Bamako, mais à une seule condition.

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda et dirigée par Iyad Ag Ghaly s’est dit prêt à entamer des négociations avec Bamako seulement après le retrait des troupes françaises et onusiennes du Sahel. L’annonce a été faite par le groupe, dans un communiqué publié ce lundi 9 mars 2020.

« Nous sommes prêts à engager des négociations avec le gouvernement malien, dont le président a annoncé son souhait de négocier avec le GSIM afin de discuter des moyens de mettre fin au conflit sanglant entré dans sa septième année à cause de l’invasion des croisés français », a annoncé l’organisation terroriste dont la déclaration a été authentifiée par de nombreux experts. Cependant, ajoute le GSIM, « il ne saurait être question de négociations à l’ombre de l’occupation avant le départ du Mali de toutes les forces françaises et de ceux qui les suivent » précise le groupe terroriste.

Le Président malien, Ibrahim Boubakar Keïta avait annoncé récemment sa volonté d’entamer une négociation avec le Groupe djihadiste en vue de mettre fin au conflit qui dure maintenant près de sept (7) ans au Nord du Mali. Cette annonce du Président malien est diversement appréciée par les populations. Elle avait engendrée des manifestations à travers le pays.

Cette crise, il faut le rappeler a déjà occasionnée la mort de millier de personnes. Les attaques des villages et des troupes de l’Armée malienne n’ont pas cessé, ce, malgré le soutien de forces françaises et onusiennes.

En attendant la réaction de Bamako face à ce communiqué des djihadistes qui pose comme condition d’une négociation, le retrait de la force française, Barkhane, l’inquiétude continue de régner dans cette région du Mali.

Drissa DIANE

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