Aucune information ne filtre de l’état d’esprit des éléphants footballeurs qui entament dans quelques jours la CAN aux pieds des pyramides d’Egypte.
C’est le silence radio. En dehors de quelques informations relayées par le site officiel de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), rien ne filtre sur l’actualité des Eléphants de Côte d’Ivoire au moment d’aborder la CAN 2019. Selon les journalistes ivoiriens, le groupe de Kamara Ibrahim évolue en mode verrouillage. Le mot d’ordre du sélectionneur ivoirien, la concentration jusqu’à la fin de la compétition.
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Il est donc difficile pour les médias ivoiriens de grappiller quelques informations sur le groupe de Kamara Ibrahim. Depuis le début de la préparation des Eléphants de Côte d’Ivoire, aucune conférence de presse, aucune interview, n’a été autorisée par le sélectionneur ivoirien, pour éviter aux joueurs la perturbation générée par la frénésie médiatique que provoque leur participation à la CAN 2019. Une situation qui n’est pas de nature à rassurer les supporters sur l’état d’esprit de leur équipe nationale.
Selon André Haba, chef du service sport au quotidien « Le Jour Plus », Kamara Ibrahim a tout verrouillé autour des éléphants. Il devient donc difficile d’informer l’opinion nationale en temps réel sur l’actualité des pachydermes.
« Nos confrères en France ont eu du mal à approcher les joueurs ivoiriens pendant leur séjour. Impossible de discuter avec le sélectionneur ou même soutirer quelques mots aux joueurs de l’équipe. Pourtant on voit très bien avec les autres équipes que des conférences de presse sont régulièrement organisées. On a l’habitude de prendre l’exemple sur la France mais la gestion des médias par la FFF est très différente de ce que fait la FIF. Les bleus étaient très critiqués pendant le mondial mais on les voyait se présenter régulièrement aux médias et faire un point de leur situation. Cela ne les a pas empêchés de remporter le trophée. Je pense que Kamara Ibrahim gagnerait à s’ouvrir à la presse plutôt que de chercher à l’écarter de la sélection », s’est-il exprimé à 7info.ci.
L’image de l’équipe nationale s’est en effet effritée au fil des matchs et des compétitions. La presse sportive ne manque pas de tacler les joueurs et le sélectionneur en cas de mauvaise prestation. Idem pour les supporters ivoiriens. Les critiques fusent dans les groupes et forum de discussion sur les réseaux sociaux. Les commentaires sur la non sélection de Grevais Kouassi dit Gervinho avaient même provoqué une sortie inattendue du doyen de l’équipe Serey Dié Geoffroy. Mais pour Kamara Ibrahim, plus question d’accepter ce genre de débordement de nature à fragiliser l’équilibre du groupe.
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« Ce n’est pas mauvais de contrôler l’information mais il faut surtout éviter de tout fermer autour de l’équipe. Je pense qu’il y a des informations qu’on peut donner surtout avant et pendant un match, sur l’état d’esprit des joueurs ou sur la forme physique des joueurs. On n’a pas forcément besoin de connaître les problèmes internes qui pourraient fragiliser le groupe mais de savoir l’évolution de l’équipe. Et c’est bien dommage qu’avant ou pendant les matchs, les journalistes ivoiriens n’aient rien à se mettre sous la dent. Cela ne fera qu’augmenter l’inquiétude des supporters envers l’équipe nationale » a réagi le confrère Adolphe Angoua, du site d’information en ligne, « l’Infrodrome ».
La CAN démarre ce vendredi 21 juin en Egypte. La Côte d’Ivoire entre en lice le lundi 24 face à l’Afrique du Sud.
Éric Coulibaly
7info
