A peine deux ans après leur dissolution suite aux accords de paix signés à la Havane (Cuba) avec le gouvernement colombien, les Forces armées révolutionnaires de Colombie ont décidé de reprendre la lutte armée.
Ivan Marquez, numéro deux des Forces armées colombiennes (FARC) a annoncé dans une vidéo qu’il reprenait les armes contre le gouvernement colombien.
«Nous annonçons au monde que la deuxième lutte des FARC a commencé, sous la protection du droit universel qui aide tous les peuples à prendre les armes contre l’oppression. C’est la suite de la guérilla en réponse à la trahison de l’Etat concernant les accords de paix de la Havane. L’Etat sera confronté à un nouveau mode opératoire de notre part. Nous répondrons uniquement en cas d’attaque », a-t-il annoncé dans une vidéo datant de ce mercredi 28 août. Il était entouré de plusieurs responsables des FARC dont deux femmes, tous armés.
Ivan Marquez affirme dans la vidéo vouloir combattre « l’oligarchie et la corruption ».
Entré en clandestinité depuis un an, le numéro deux des FARC est apparu en compagnie de Jésus Santrich, un ancien chef de la guérilla colombienne accusée de trafic de drogue. Cet ex-chef rebelle avait disparu après qu’il ait refusé de se présenter à une audience judiciaire liée à son inculpation.
Si l’on ignore encore la capacité de frappe réelle de Ivan Marquez, l’on sait qu’il a environ 1.800 combattants des FARC qui n’ont jamais voulu quitter le maquis et qui ont gardé tout leur arsenal de guerre.
Quelle réponse adoptera le gouvernement colombien et les responsables des FARC engagés dans ce processus de paix? L’horizon s’assombrit pour la Colombie.
Arnaud Houssou
7info.ci