Le Programme d’Appui aux Stratégies Sociales (PASS) a réuni à Azalaï Marcory, Abidjan, une centaine de femmes, toutes responsables de structures mutualistes dans leurs pays respectifs. Elles sont venues commémorer la Journée Internationale de la Femme Mutualiste (JIFM) qui est à sa deuxième édition. Il s’agit de réclamer plus de responsabilité pour des actions sociales pérennes.
Les échanges et partages d’expériences ont porté sur le thème, « Présence des femmes aux postes de décisions dans les mutuelles de santé, un atout pour le développement mutualiste africain ». Les femmes venues des 8 pays de l’UEMOA, de la France et aussi de la Belgique, veulent créer une plateforme de solidarité de sorte à trouver ensemble des solutions liées à leurs conditions de travail. En d’autres termes, la femme, eu égard à ses qualités intrinsèques, doit s’impliquer davantage dans la politique mutualiste mise en place par les Etats.
« L’Association Internationale de la Mutualité existe depuis 70 ans aujourd’hui et je suis la première femme Directrice générale. Cela veut dire qu’avec de la volonté, nous pouvons atteindre nos objectifs. L’association compte 57 membres à travers le monde dont 18 sont en Afrique. Les objectifs du développement durable souhaité par les Etats, ne peuvent être atteints sans véritable politique sociale. D’où l’importance de la mutualité et partant de la femme mutualiste. Nous devons inciter les femmes à être courageuses et à prendre plus d’initiative afin d’occuper la place qui est la leur dans le développement des systèmes sociales mis en place dans leurs pays respectifs » s’est exprimé Sybille Reichert, Directrice générale de l’Association Internationale de la Mutualité.
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La première édition de la journée internationale de la femme mutualiste tenue en 2019, avait jeté les bases pour la création d’un réseau des dirigeantes mutualistes élues et salariées, la proposition des sessions de formation afin de renforcer les capacités des femmes mutualistes, l’organisation des rencontres nationales de plaidoyer dans les pays de la sous-région et la diffusion d’une information régulière qui permette de maintenir un lien et une mobilisation constante. Désormais, les femmes veulent passer à l’offensive.
Selon Clarisse Mahi, Direction générale adjointe de la CNPS et secrétaire générale de l’Union Africaine de la Mutualité, l’heure n’est plus aux belles paroles mais à l’action.
« Trêve de discours. Les réalités des femmes mutualistes sont les mêmes sur tous les continents. Passons aux actes concrets. Les objectifs sont nobles car il s’agit d’améliorer les conditions de vies de nos semblables alors agissons maintenant. Je pense qu’il est temps que la femme prenne conscience de sa valeur et réclame plus de responsabilité dans une société qu’elle peut transformer à travers ses valeurs. J’espère bien que nous sortirons d’ici avec des solutions pérennes à appliquer pour nos différents pays » a-t-elle souhaité.
Le Ministère de la femme et de l’enfant de Côte d’Ivoire a aussi apporté son soutien à l’événement. Dr Améthier, représentant la Ministre Bakayoko Ly Ramata, a encouragé les femmes mutualistes dans leurs efforts qui visent aussi à faire tomber les barrières sociologiques et autres croyances, obstacles à l’épanouissement de la femme dans les sociétés africaines en général.
La présentation d’études, panels, ateliers et travaux sur la représentativité de la femme dans les instances de prises de décisions des mutuelles, au menu de cette journée, permettra de renforcer la solidarité entre ces femmes mutualistes et partant, réclamer plus de responsabilité dans les instances de décision dans les mutuelles.
Eric Coulibaly
7info.ci