Prévue du 14 au 16 janvier, la grève annoncée par la Fédération des Syndicats Autonomes des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire (FESEF-CI) n’aura plus lieu.
Les agents techniques des Eaux et Forêts du Ministère des Eaux et Forêt de Côte d’Ivoire, de la SODEFOR et de l’OIPR ne débrayeront finalement pas dès ce mardi 14 janvier, comme prévu. Le mouvement de grève annoncé n’aura plus lieu à la date indiquée. Selon des responsables de la Fédération des Syndicats Autonomes des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire (FESEF-CI), l’arrêt de travail est reporté à une date ultérieure. A en croire la source, des points d’entente avec la tutelle ont été trouvés en vue de faire face aux revendications.
Le 8 janvier dernier, dans un mot d’ordre de grève dont 7info.ci a reçu copie, la FESEF-CI invitait « les agents techniques des Eaux et Forêts du MINEF, de la SODEFOR et de l’OIPR à un arrêt de travail du Mardi 14 janvier au Jeudi 16 janvier 2020 inclus ».
Comme motif, cette organisation syndicale reproche à sa tutelle d’avoir en son sein des obstacles volontaires à la résolution des revendications. « Les agents des Eaux et forêts commis au métier de préservation et de restitution du couvert forestier Ivoirien sont confrontés à d’énormes difficultés dans l’exercice de leur fonction. Depuis la création de la Fédération des syndicats des agents des eaux et forêts de Côte d’Ivoire en avril 2019, la FESEFCI a été reçue à maintes reprises par le cabinet pour tenter d’obtenir des autorités administratives une solution à la plateforme revendicative. Après huit mois de discussions infructueuses avec le cabinet, la FESEFCI constate qu’au sein du cabinet du ministre des Eaux et Forêts, il se dessine deux tendances: une branche radicale et inflexible qui ne veut pas du tout apporter un changement à la condition de vie et de travail précaires des agents des Eaux et forêts et, qui jouit des sommes faramineuses acquises en toute illégalité et une branche modérée qui éprise des valeurs cardinales, a opté pour la réparation de l’injustice faite aux agents de l’administration forestière », mentionnait l’appel à la grève.
La FESEFCI pointe le doigt accusateur sur les collaborateurs radicaux du ministre Alain Richard Donwahi, qui seraient à la base de « la destruction à grande échelle des reliques de forêts dans la zone nord, au-dessus du 8 e parallèle (zone où l’exploitation forestière est interdite par les lois ivoiriennes). »
« Dans ces zones, poursuit la fédération des syndicats des Eaux et forêts, notre cabinet délivre des autorisations de ramassage de bois de Lingué et du bois de vêne, qui sont en réalité des permis de coupes dans des surfaces délimitées, au mépris du code forestier. Ces permis sont délivrés à hauteur de centaines de millions destinés à la poche individus dont nous produirons bientôt la liste avec preuve à l’appui, des conventions avec les opérateurs fossoyeurs, de la délivrance des mains levées des produits frauduleux savamment orchestrés par leur soin, des ventes de bois des forêts classées: une mafia bien organisée, des subventions des bailleurs intervenant dans la protection de la biodiversité incarnée par les parcs et réserves sous l’autorité de l’OIPR ».
Richard Yasseu
7info.ci