Politique

Les « gbès » cet après midi entre Macron et les présidents du G5 Sahel

Mis à jour le 13 janvier 2020
Publié le 13/01/2020 à 12:54 , , ,

Treize soldats français ont perdu la vie dans la collision de deux hélicoptères au Mali le 25 novembre 2019. Sept d’entre eux faisaient partie du 5ème régiment d’hélicoptère de combat de Pau. Le choix de ce lieu pour accueillir les Chefs d’Etat du G5 Sahel, ce lundi n’est donc pas fortuit. Selon le Président Emmanuel Macron, il s’agira de reconsidérer la présence militaire française dans la région sahélienne et mettre en place une stratégie concertée de lutte contre le terrorisme.

L’invitation avait été considérée comme une convocation. Bien avant l’attaque djihadiste d’Inates au Niger qui a coûté la vie à au moins 71 soldats nigériens, Emmanuel Macron avait souhaité rencontrer les Chefs d’Etats africains du G5 Sahel dont les pays font face à des attaques terroristes répétées et de plus en plus violentes, depuis plusieurs mois.

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Entre le sentiment anti-français qui prend de l’ampleur et la sécurité des soldats, le Président français veut redéfinir clairement les objectifs militaires dans la région. Les médias français parlent même de « clarification » sur la présence française au Sahel.

Le retrait des troupes françaises du Sahel sera donc au menu des deux jours de discussions entre le Président français et ses invités. Une déclaration conjointe des Chefs d’Etats africains devrait sanctionner cette réunion à Pau. Même s’ils l’ont déjà fait lors d’une rencontre le 14 décembre dernier, les Présidents du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, du Niger et de la Mauritanie, devront réaffirmer leur soutien à la force « Barkhane ». Il leur sera surement demandé de dire que la force française intervient au Sahel uniquement à leur demande.

Au Mali, une grande mobilisation populaire a eu lieu samedi dernier pour exiger le départ des troupes françaises au Mali.

Ce sommet intervient au lendemain d’une nouvelle attaque djihadiste au Niger qui a fait plus de 89 morts, dans le camp de Chinégodar, près de la frontière malienne. Il y a donc urgence.

Eric Coulibaly

7info

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