Société

Les maires ivoiriens invités à suivre Cissé Bacongo

Mis à jour le 20 juin 2019
Publié le 20/06/2019 à 2:08 , , ,

Dans des réactions qui ont suivi notre article relatif à l’arrêté du maire de Koumassi, les ivoiriens voudraient que les autres maires suivent son exemple.

La décision de mettre fin à toute activité syndicale liée au transport, prise par Cissé Bacongo à Kouamssi, lui vaut des lauriers. Les autres maires du pays sont invités par les ivoiriens qui ont réagi à notre article à suivre son exemple si l’on s’en tient aux commentaires sur l’initiative du premier magistrat de Koumassi.

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Il ne veut plus de syndicats de transporteurs à Koumassi, la commune dont il est le maire. Ibrahim Cissé Bacongo par arrêté municipal N°19/07/C.KSSI/SG/DARC/BJ du 14 juin 2019, portant interdiction du syndicalisme dans le transport, a gelé toute activité syndicale liée au transport dans cette partie Sud d’Abidjan dont il est le premier magistrat. Il veut ainsi résoudre définitivement le problème de violence qui sévit dans le milieu du transport.

Sur la toile, sa décision suscite de multiples commentaires. Tous dans le sens de félicitations et encouragements. « Très bonne décision, ceci réduira le désordre dans cette commune », commente Yazid Zizou Diabaté sur le compte Facebook de 7info.ci à la suite de la publication de l’article sur cette décision du maire. « Félicitations M. le maire. Voilà un élu qui met un holà à la mafia dans sa commune. Bravo encore, vous avez mon soutien », renchérit Ally-saindou Diaby, quand Sébastien Koffi N’Guessan ajoute que lui « au moins a eu le courage de le faire ».

L’activité syndicale dans le milieu du transport en Côte d’Ivoire est très souvent rythmée par les actes de violence. Les affrontements sont multiples entre les syndicats qui se disputent le contrôle des espaces publics qu’ils transforment eux-mêmes en gares routières. Le lundi 10 juin dernier, une bagarre qui a opposé différents syndicats dans cette commune de Koumassi, a occasionné la mort d’un jeune âgé de 16 ans et fait plus d’une dizaine de blessés.

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L’activité syndicale dans le transport, a fait en outre prospérer un phénomène : ‘’les gnambros’’ ( NDLR, voici ma main, en ethnie Malinké). Des groupes de jeunes gens qui règlent généralement tout par la force des muscles. Ces derniers règnent en maîtres absolus sur les routes du pays où ils se sont partagés tous les carrefours des villes. Aux conducteurs, ils imposent des taxes obligatoires à payer à chaque voyage. Droits de ligne et tickets du syndicat sont les exigences de ces jeunes, souvent en possession du permis de conduire mais qui ont opté pour ce gain facile. Jusque-là, aucune mesure n’avait été prise contre ce que l’on qualifie à Abidjan de ‘’mafia’’ du transport.

Pour de nombreux internautes, l’exemple de Cissé Bacongo doit être suivi par les autres maires du pays et principalement ceux d’Abidjan. « Quel courage !!! Les autres maires ne peuvent-ils pas lui emboîter le pas? », s’interroge Olivier Koffi sur la page de 7info.ci. « Si tous les maires pouvaient suivre la sage décision du maire Bacongo », renchérit Guy Roland Stéphane Bouabré . Et Ahoura Pastrin d’ajouter que « Je souhaite que ce soit ainsi sur toute l’étendue du territoire ivoirien ».

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Dans les autres communes d’Abidjan, la mesure prise par le maire de Koumassi est tout aussi espérée. « Si à Yopougon le maire pouvait aussi prendre cette décision, nous les chauffeurs de gbaka on serait à l’aise. Vivement, que cela arrive aussi à Yopougon car nous sommes fatigués des gnambros ici », confie à 7info.ci Koné Nouho un conducteur de minicar plus connu sous l’appellation ‘’Gbaka’’, et dans lequel se trouvait l’équipe de reportage. Idem pour un passager dans ce véhicule, qui ne s’explique pas encore comment un tel phénomène ‘’prospère en toute impunité dans le pays’’.

Cette jurisprudence Bacongo fera-t-elle école ? Pour le moment, tous attendent son application sur le terrain.

Richard Yasseu

7info.ci  

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