Ce mercredi 20 novembre, souffrant d’un mal de poitrine, Kouassi Marcel, domicilié dans la commune de Bingerville, s’est rendu à l’Hôpital général de cette localité pour une consultation. Arrivé à 8 heures 03 minutes comme indiqué sur son ticket de consultation, il se rend aussitôt dans le bâtiment de la médecine générale. Après les prises de constantes et de tension, le patient prend place dans le rang sur le banc disposé pour les malades.
En ce lieu, Kouassi Marcel passera plus de temps que ne doit quelqu’un de son état de santé. C’est en effet à 12 heures 35 minutes que le malade fait son entré dans le bureau du médecin pour la consultation. Soit après 05 heures 30 minutes d’attente. La raison ? Un seul médecin est présent ce jour dans ce service. A lui seul, revient la charge de s’occuper de la cinquantaine de patients venus chercher un soulagement.
Ce médecin, Dr G. Olivier, un cardiologue est en poste depuis 5 heures 45 minutes, confie-t-il. Depuis, il ne cesse de courir de salle en salle pour le contrôle et le suivi des patients. La longue attente, finit par agacer certains patients. Contre leur gré, et prenant sur eux de supporter le mal pour lequel ils ont fait le déplacement de cet hôpital, ils optent pour un retour chez eux. D’autres par contre choisissent de se rendre dans d’autres centres de santé. Des cliniques surement.
La direction de cet hôpital est interpellée car des agents, fonctionnaires et autres, ne peuvent abandonner un service à un seul collègue. Et ceci se passe à Abidjan, où sont le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Aka Aouélé et ses directeurs centraux. Que dire des centres de premier contact, loin des patrons où infirmiers et médecins sont rois de la vie des patients? Il est temps de donner des soins plus piquants aux praticiens des centres de santé publics qui semblent avoir oublié le serment d’Hippocrate pour embrasser celui d’hypocrite.
Lucien Ahoussi
7info.ci