Le premier mandat d’arrêt suite à l’explosion du nitrate d’ammonium au port de Beyrouth, a été lancé. Et c’est le Directeur général des Douanes libanaises qui est visé.
Ce sont en tout 25 suspects qui se retrouvent dans le viseur de la justice. Le juge Fadi Sawan, nommé vendredi dernier pour diriger l’enquête, veut aller vite. Les libanais s’impatientent et souhaitent que les coupables de l’explosion du port de Beyrouth, qui a coûté la vie à plus de 177 personnes et occasionné plus de 6500 blessés, selon le bilan officiel, soient identifiés et condamnés. La tension est toujours vive dans la capitale libanaise.
Les premiers éléments de l’enquête mettaient en cause la lenteur de l’administration libanaise. Les douanes avaient affirmé avoir demandé l’autorisation de libérer le port du nitrate d’ammonium, substance à l’origine de l’explosion. Mais, les six courriers adressés aux autorités judiciaires étaient restés sans suite. Une version que tente de contredire le juge Fadi, qui estime que le Directeur général des Douanes avait bien manœuvré pour avoir la possibilité de revendre le nitrate d’ammonium, au plus offrant.
Sur les 25 suspects, 19 ont déjà été écroués en attendant la suite de l’enquête.
Eric Coulibaly
7info.ci