Le calme précaire qui prévalait au Liban, quelques jours après la démission du Premier Ministre Saad Hariri, a été brisé ce mardi après la sortie télévisée du Président de la République, Michel Aoun. Les libanais sont massivement sortis dans les rues, la confrontation avec les forces de sécurité a fait un mort.
Liban, pays mort! Des routes et plusieurs artères des différentes villes du pays sont bloqués. Les manifestants libanais réclament la démission du Président Michel Aoun après un entretien accordé ce mardi à la télévision nationale. Ils estiment que ce dernier n’a pas répondu à leurs attentes surtout lorsqu’il demande aux contestataires de quitter le Liban. Pourtant Michel Aoun a promis prendre en compte toutes les préoccupations des manifestants, à commencer par la nomination d’un nouveau Premier Ministre. Que nenni ! Trop peu pour rassurer la foule et apaiser les tensions.
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Dans la capitale, Beyrouth, des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et les contestataires. A coup de pierre et de gaz lacrymogène, militaires et manifestants se sont rendus coup pour coup. L’armée qui a essayé de dégager les voies bloquées a été obligée de reculer devant la détermination des manifestants. Un partisan du leader druze Walid Joumblatt, membre de l’opposition libanaise, a été tué lors d’une altercation avec une patrouille militaire.
Ce mercredi 13 novembre, le Liban est un pays paralysé du nord au sud. Les écoles, les universités et les banques sont fermées.
Éric Coulibaly
7info.ci