C’est l’actualité en Côte d’Ivoire. Simone Ehivet Gbagbo, l’ex-première dame est sortie de prison. Ce mercredi 08 août à Abidjan Cocody, elle a été accueillie en liesse par des milliers de militants, venus lui témoigner soutien et affection, après 7 ans d’absence. L’ex-détenue donne le ton de la poursuite de la lutte dès sa première prise de parole.
L’information a circulé la veille. Et dès ce matin, les militants du FPI, se sont retrouvés à la résidence pour accueillir, Simone Ehivet Gbagbo, l’épouse du président Laurent Gbagbo, toujours écroué à la Haye. L’ex-première dame, bénéficie elle, d’une loi d’amnistie, prise par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara le 6 Août dernier, pour la libération de tous les détenus liés à la crise postélectorale de 2010 en Côte d’Ivoire. Avec elle, Assoa Adou, Lida Kouassi Moise, Tchéïdé Jean Gervais et bien d’autres. Les ex-prisonniers sont se sont adressés à leurs camarades. Et c’est Lida Kouassi Moise qui est le premier à prendre la parole.
« Camarades militantes camarades militants, je dois vous dire seulement deux choses. La première un grand merci. Merci parce que vous avez tenu haut le flambeau de la lutte avec le gardien du temple. Vous avez si bien gardé le temple que nous sommes aujourd’hui, un parti toujours debout contre vents et marées. Ceux qui niaient hier notre existence dans les prisons, ont dû se résigner et le nombre est brusquement passé de zéro à 800. La prison pour les dirigeants du FPI est un moment d’incubation et de renaissance. La Bible déclare que si la graine ne meurt, elle ne peut germer. Simone Gbagbo est allée à la mort, au pourrissement mais elle est là aujourd’hui. Le FPI retrouvera le palais dans peu de temps. La prison ne nous a pas cassés. Et nous revenons avec un mental d’acier » a soutenu l’ancien ministre de la défense sous l’ère Laurent Gbagbo.
Simone Ehivet Gbagbo, l’ex-première dame avait été condamnée à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat. En mars 2017, dans un autre procès pour crime contre l’humanité, elle avait été acquittée, mais demeurait en prison pour les premiers faits. Son retour parmi les siens était attendu depuis plusieurs années. Et elle donne le ton, dès sa première prise de parole. La Cour Suprême venait de casser la décision d’acquittement de la Cour d’Appel d’Abidjan dont le tribunal était alors dirigé par le Juge Boiqi Kouadio.
« Ce qui est dans mon ventre doit passer par le tamis d’Abou Drahamane Sangaré avant de sortir. Je voudrais que vous vous associiez à moi pour féliciter Abou Drahamane Sangaré. Il a été capable et il est encore capable de rester debout pour parler et mobiliser les militants pendant plusieurs heures, malgré son âge. Il est à l’image du FPI. Je remercie l’Eternel des armées pour cette libération. Je l’ai mis en dernier parce qu’il est le plus grand » a- réagi Simone Gbagbo avant de lancer un appel à l’endroit des militants, massés sous le préau de sa résidence à Cocody.
« Militants et militantes levez-vous pour les prochaines batailles. L’ancienne page est tournée, aujourd’hui toutes choses sont devenues nouvelles. Il n’y aura plus d’arrêt. On est parti, on est parti » a-t-elle exhorté les militants FPI, tendance Abou Drahamane Sangaré.
Pendant que se tenait cette rencontre à la résidence de l’ex-première dame, l’autre camp, celui d’Affi N’Guessan, tenait lui aussi une conférence de presse. Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, était aussi annoncé à la résidence du Chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Toute chose qui augure d’une vie politique rythmée en Côte d’Ivoire, ces dernières heures.
Éric Coulibaly
Source: Poleafrique.info