A saint Jacques ce qui est à Saint Jacques : « la foi sans les œuvres, est une foi morte ». Selon lui, l’étalement de la foi se traduit par les œuvres et rien d’autres. En auditeur attentif et attentionné, le fidèle Félix Houphouët Boigny l’a introjecté et en a fait son principal crédo. De sorte que de 1960 à sa mort en 1993, il a offert aux ivoiriens et au reste des habitants du monde, des œuvres qui comptent et que l’on peut découvrir et appréciées dans la vitrine privée de Dieu le Père : une basilique à Yamoussoukro, une cathédrale et un sanctuaire Marial à Abidjan.
Le tout béni par trois visites papales rapprochées. En 33 années de fidélité toute acquise à la gloire de l’Eternel, Houphouët a accompli le miracle spirituel qui continue aujourd’hui encore, a illuminé l’espace social de notre pays et à lui conférer un rayonnement qui a un caractère très spécial. Il avait le chic de contenter et honorer la communauté des laïcs et les bergers de toutes obédiences religieuses. Au moment de sa mort en 1993, notre pays comptait 100 cierges de vie chrétienne, et sur les cent ans, il a eu besoin de 33 années pour hisser notre pays la Côte d’Ivoire, « à la deuxième place inatteignable de puissance spirituelle mondiale », après le Vatican bien sûr. A la surface de la terre et pour la même période d’actions, la mission apostolique d’Houphouët est l’une des plus riches et des plus dynamiques qui soit à l’échelle planétaire.
Lorsqu’en 1893 les missionnaires chrétiens déposaient bruyamment leurs cantines remplies de bibles aux formats rustiques sur le littoral de notre nation, seul Dieu, savait qu’ils trouveraient sur ce territoire, un fidèle laïc discipliné et prêt à tout pour la gloire du tout puissant. Houphouët-Boigny ce n’est pas sobrement le père du miracle économique en 1970 avec plus de 1000 milliards d’excédents budgétaires, il est et demeure l’unique porteur de la croix du miracle spirituel de notre espace religieux. A l’heure du bilan et 26 ans après sa perte autour du patrimoine spirituel que le très méthodique et discipliné serviteur Houphouët-Boigny a laissé en héritage aux différentes générations de laïcs de notre pays toutes religions confondues, à l’évidence, le chantier est au ralenti pour ne pas en dire davantage. Les vaillants héritiers se réclamant à cors et à cris d’un certain Houphouétisme, ont choisi d’ignorer l’un des volets glorieux de son action.
Car pour Houphouët-Boigny, servir son prochain, ici le peuple ivoirien, c’est accomplir la volonté de Dieu et vice versa. La dimension spirituelle était le sous-bassement sur lequel il a bâti son action politique. D’où le succès qu’il rencontre encore aujourd’hui auprès des nouvelles générations d’ivoiriens et d’Africains. La réputation d’être un pays béni de Dieu remonte pour moi dans les années 1980. Cette sainte assertion qui était à la fois l’affaire des femmes et des hommes de Dieu, était parfois galvaudée par certains hommes politiques. Mais en réalité pour au moins une raison, la Côte d’Ivoire est une terre bénie par les mains de Dieu lui-même.
La politique d’ouverture qu’à prônée Houphouët-Boigny durant son temps de règne et qui a favorisé la rotation de plusieurs générations d’africains sur nos terres gorgées de fertilité divine, en est la principale. Car manifester de l’amour pour l’autre, vous attire immanquablement les faveurs du Sauveur. Le seul fait qu’aucun homme politique de nos jours, ne peut s’imaginer battre le record de pouvoir d’Etat du président Houphouët-Boigny (33 ans), suffit à mettre en évidence, notre épargne de sagesse ».
C’est pourquoi, comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, nous allons demander humblement à Henry, il s’agit du plus célèbre d’entre eux, de reprendre de façon in-petto ou autre le fameux : « Père, pardonne leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Cette formule à la magie insoupçonnée, va détendre les traits déformés du visage de notre pays. Faîtes donc ça Monsieur le Président HENRY KONAN BEDIE, le monde entier y compris les morts de la trempe de votre mentor, vous saura gré le moment venu. Disposons donc à jamais nos cœurs, pour les œuvres de Dieu.
Quant aux hommes et femmes de Dieu, en plus d’être l’œuvre la plus aboutie qu’Houphouët Boigny nous a léguée au travers de la synergie inter-religieuse que ceux-ci nous donnent à voir chaque fois que le corps du pays est pris de fièvre atroce, leur responsabilité sera grande quant au choix des pâturages sur lesquels ils voudraient envoyer paître les pauvres brebis sans défense que nous sommes. Pour conjurer le mauvais sort qui pointe à l’horizon et tous les autres, Houphouët Boigny l’aurait fait, œuvrons à l’institutionnalisation d’une journée annuelle, au cours de laquelle tous les ivoiriens ou qu’ils soient, célébrerons dans une allégresse charitable, « leurs veuves et leurs orphelins ». Finalement la paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement au service de la seule gloire de Dieu. Mettons-nous à la Paix !
Qu’en cette année 2019, l’Eternel Dieu décuple à l’infini notre potentiel et notre capacité à faire sa volonté en tout temps et en tous lieux !
Koné kobali
Pauvre de cœur !