Dans Paris-Match, vous étiez  la personnalité politique préférée des Français.

Mais dans mon rêve, personne ne savait qui vous étiez.

Dans mon rêve, vous vendiez l’Huma,  aucune femme ne vous résistait…et je ne vous cache pas que moi même… bref.

Dans la réalité,  vous épousez la très bourgeoise et catholique, Bernadette Chodron de Courcelles le 16 mars 1956 et vous faites votre entrée dans la haute société française. Vous avez deux filles et des douleurs secrètes.

L’année de ma naissance, Giscard vous nomme ministre.

Vous ne quitterez plus le devant de la scène, les allées du pouvoir, les ors de la république.

Grand, élégant, la clope au bec…un beau gosse sympathique.

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Le gendre idéal

Un côté inoffensif qui dans mon rêve avait disparu.

L’homme que j’avais en face de moi , était une vrai bête. Une bête politique,

Dont les promesses, comme il le dit, ne sont faites, que pour les cons qui y croient.

Chaban, Giscard, Balladur, en ont fait les frais.

Dans mon rêve, il y avait le bruit et les odeurs, dans la réalité vous étiez l’ami du monde arabe.

Dans mon rêve, vous traitiez Thatcher de mégère, l’accusant même d’en vouloir à vos couilles.

Dans la réalité vous êtes depuis l’adolescence, un passionné d’art premier, d’hindouisme, de  civilisation japonaise.

Dans mon rêve, vous diniez à la table des dictateurs africains.

Dans la réalité vous obligiez la France a affronter son histoire, sa part sombre.

La mémoire de l’esclavage,  la collaboration et le souvenir du Vel d’Hiv. à travers deux de vos plus beaux discours.

Dans mon rêve vous étiez l’étudiant à Harvard, un anglais impeccable,  fan de Madonna…

Les ricains avaient deux alliés en France,   Sardou et vous.

Dans la réalité, vous êtes  l’homme qui a dit non à Bush, à la guerre en Irak.

Dans mon rêve, vous mangiez des pommes, vous rongiez votre frein « putain, encore deux ans », Vous étiez l’homme de la fracture sociale.

Dans la réalité j’étais journaliste, les banlieues flambaient.

Vous étiez encore Président…

Dans mon rêve vous étiez  la France, vous étiez l’élégance, vous étiez l’homme d’État….

Dans la réalité vous sirotez une Corona, en short, pénard « les doigts de pieds en éventail »; Expression que vous aimez tant.

Dans mon rêve vous étiez immortel, dans le réalité, ce jour j’ai appris votre mort.

Alors après cette semaine un peu folle, je réalise enfin, que le Jacques Chirac de mes rêves est  bien réel.

Sophie HAMDAD