Mes sœurs et mes frères,

Une mère ne meurt jamais : elle demeure une lumière éternelle.

Je voudrais éviter de succomber à la tentation de parler de ma mère à l’occasion de son départ car mon témoignage sera forcément imparfait, partiel et même partial.

En effet, tous nous idéalisons nos mères.

Je voudrais vous parler plutôt des lumières de nos vies : nos mères, nos mamans.

Les premières lumières du jour que nous découvrons, dès le berceau, nous les devons aux efforts et à la souffrance durant neuf mois de nos mères qui pour certaines y perdent hélas la vie.

Une fois nés, nos premiers pas sont guidés par une mère, qu’elle soit biologique ou non.

Lorsque nous empruntons le chemin de l’école, en quête d’instruction, il y a une présence rassurante, motivante et éclairante comme une lumière, pour nous indiquer que c’est la voie de l’avenir.

Le temps passant très vite, nous nous retrouvons plus tard adolescents, affrontant les règles de vie et de conduite inculquées par celles pour qui, nous restons des éternels bébés.

Combien de fois nous n’avons pas murmuré ou injustement soupiré : « maman me fatigue » ou bien « maman exagère » ?

Or, grâce à la puissante lumière de leurs conseils, nos mères nous évitent des chemins peu recommandables, des fréquentations douteuses et parfois des catastrophes.

Lorsque nous atteignons l’âge adulte, nous nous surprenons à défier ou à ignorer les conseils de celles qui, au prix de mille sacrifices, nous ont donné la lumière, pour que la société nous voit un jour briller.

A force de jouir sans modération de sa présence aussi aimante que constante, nous finissons par oublier que le parcours terrestre d’une mère a un terminus qui un jour, surgit comme un voleur.

Une mère part toujours trop tôt, comme une étoile filante, mais sa lumière ne s’éteint jamais.

Sa lumière, c’est le sourire qui éclaire de bonté son visage.

Sa lumière, c’est l’amour pur, inconditionnel et sans partage qu’elle a donné même à ceux qui sont rejetés et persécutés par leurs semblables.

Sa lumière, c’est la tolérance maternelle toujours acquise d’avance malgré la gravité des fautes même les plus impardonnables qu’un être humain puisse commettre.

Sa lumière, ce sont les valeurs fortes qu’elle a inculquées à ceux qu’elle a aimés.

Sa lumière, c’est le souvenir ineffaçable de ce qu’elle a partagé comme joie et comme peine autour d’elle.

A ceux qui ont perdu une mère et qui sont dans l’affliction comme moi, je voudrais leur dire : une mère ne meurt jamais.

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Et à nous tous, perdus parfois dans la perpétuelle et insensée course quotidienne contre le temps qui nous fait négliger le sens des priorités, n’oublions jamais d’honorer l’essentiel : celles à qui nous devons la vie.

Faisons donc chaque jour et partout briller ces lumières que sont nos mères.

Merci maman chérie

Michel Kizito BRIZOUA-BI

Avocat