Société

L’interdiction des motos-taxis pas levée pour une entreprise française

Mis à jour le 31 mai 2019
Publié le 30/05/2019 à 12:28 , ,

Le ministère des Transports a tenu à apporter un démenti officiel. Par un communiqué dont 7info.ci a reçu copie, le ministère ivoirien des Transports apporte un démenti formel à l’information faisant état d’une finalisation de contrat en faveur d’une start up française de location de motos-taxis alors que les jeunes ivoiriens en sont interdits.

« Le Ministère des Transports de Côte d’Ivoire note, avec beaucoup d’amertume, que cet article comporte un titre tendancieux ouvrant la voie à de nombreuses interprétations erronées, qui méritent d’être relevées et corrigées » relève le communiqué.

« En effet, à travers son communiqué daté du 02 mai 2019, le Ministère des Transports a souligné l’interdiction sur l’ensemble du District d’Abidjan, de l’activité de transport public de personnes par les engins à deux et trois roues, communément appelés « motos taxis » rappelle le communiqué.

Et de clarifier la situation en précisant qu’ « En dépit de cette interdiction, il nous a été est donné de constater depuis quelques jours que la société Heetch Côte d’Ivoire a lancé une phase expérimentale de « location de motos taxis avec chauffeurs à Abidjan », en violation du communiqué du 02 mai 2019. »

Pour le ministère des Transports, « L’article, bien malheureusement, laisse croire que ce qui s’apparente vraisemblablement à un passage en force de la part d’une structure privée, serait cautionnée par le gouvernement ivoirien à travers le Ministère des Transports. »

« Face à cette allusion tendancieuse, le Ministère des Transports tient à préciser qu’aucun projet de motos taxis n’est « finalisé » par ses services avec une quelconque entreprise » insiste le communiqué.

« Par la même occasion, le Ministère des Transports affirme que sa position sur ce sujet a été clairement exprimée au représentant de la société Heetch Côte d’Ivoire, au cours d’une séance de travail tenue le lundi 27 mai 2019 » soutient le communiqué.

« Aussi, le Ministère des Transports se réserve le droit de faire appliquer la mesure d’interdiction de transport public de personnes par les engins à deux et trois roues dans le District d’Abidjan » insiste-t-il.

Un peu plus de 350 motos-taxis avaient été saisies dans le District d’Abidjan par les services de police sur saisine d’Amadou Koné, ministre des Transports qui refuse systématiquement de laisser prospérer la chienlit à Abidjan.

Les motos-taxis ont fait leur apparition en Côte d’Ivoire du fait de la crise née le 19 septembre 2002 dans les ex-régions Centre et Nord à cause de l’arrêt d’activité observée par les transporteurs qui craignaient pour le vol de leurs voitures. Plus tard, l’ex-Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, dans ses 1000 micro-projets, en avait fait un volet de réinsertion d’ex-combattants démobilisés avant de devenir une activité lucrative économique du secteur des transports que l’Etat tente de réguler et de percevoir des taxes et patentes y afférentes.

Mais, Amadou Koné n’entend en rien transiger sur la question en ce qui concerne Abidjan, capitale économique où l’activité pourrait semer pagaille mais être un levain à l’insécurité.

Adam’s Régis SOUAGA

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