Laurent Gbagbo, l’ancien président de Côte d’Ivoire vient à nouveau de faire la demande de réinscription sur la liste électorale.
Condamné à 20 ans de prison pour “le braquage“ de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) pendant la crise postélectorale (2010-2011), l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a perdu ses droits civiques. Radié de la liste électorale pour cette condamnation, le fondateur du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) a fait sa réclamation le jeudi 8 juin 2023 après un premier échec. Quelles sont ses chances ? Après cette réclamation dans le cadre du contentieux électoral, les Ivoiriens sont suspendus aux lèvres de la Commission électorale indépendante (CEI). Pour des observateurs de la politique ivoirienne, l’ancien dirigeant ivoirien a encore la possibilité d’être réintégré sur la liste électorale. Léon Séka est un doctorant en sciences politiques à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Il est de cet avis. « Si le nom de Laurent Gbagbo ne figure pas sur la liste électorale définitive, cela pourrait aboutir à une nouvelle crise politique. Or, s’il y a une chose à laquelle l’actuel chef de l’État Alassane Ouattara tient, c’est la stabilité du pays afin d’attirer les investisseurs étrangers. Il n’a pas autre choix que de régler le problème de manière politique. Il y a de fortes chances que le nom de Laurent Gbagbo soit réintégré sur la liste électorale », analyse-t-il pour 7info. Jean-Marc N’Guessan, lui, est un sociologue. Pour lui, la réintégration du président du PPA.CI sur la liste électorale dépend du chef de l’État. « La réintégration de Laurent Gbagbo sur la liste électorale dépend du président Ouattara. Seul le chef de l’État peut faire voter une amnistie pour annuler cette décision de justice qui le condamne et le prive de ses droits civiques. Tout dépend du président Ouattara« , soutient-il.
Le 2 septembre 2023, les ivoiriens sont appelés aux urnes pour élire leurs maires et leurs conseiller généraux. Les municipales et les régionales constituent un test avant la présidentielle de 2025.