« Ce 24-25 mars 2020, au terme de la première nuit  de couvre-feu,  l’OIDH  a observé avec regret et indignation que certains éléments des  forces de l’ordre se sont livrés à des actes d’une extrême violence sur certains citoyens », a déploré cette organisation de défense des droits humains, rappelant que « l’état d’urgence décrété dans le cadre de la lutte contre le Covid 19 en Côte d’Ivoire est une situation d’exception encadrée par une légalité d’exception et celle-ci ne doit se confondre avec l’état de siège ou la situation de conflit armé », rappelle l’OIDH.

Par ailleurs, l’OIDH a indiqué que « la torture et les traitements inhumains sont formellement interdits et prohibés, même en ces hypothèses où des restrictions plus importantes aux libertés publiques sont admises », relevant qu’il existe plusieurs manières de « sensibiliser ou de sanctionner des populations réfractaires aux mesures de couvre-feu au nombre desquelles les poursuites judiciaires annoncées par le président de la République conformément à l’article 8 de la loi sur l’état d’urgence ».

Par conséquent, il a invité les forces de l’ordre au respect de la dignité humaine conformément à leur mandat de protection des droits humains, tout en regrettant le non respect des mesures prises par le gouvernement.

En outre, l’OIDH a encouragé « l’ensemble de la population ivoirienne au respect des différentes mesures annoncées par les pouvoirs publics qui permettraient, si elles sont scrupuleusement observées, la rupture de la dynamique de propagation du Covid-19 en Côte d’Ivoire ».

Au Rwanda, la Police a abattu deux jeunes qui ont violé le couvre-feu. Au Sénégal où des voix se sont élevées contre la barbarie policière, la hiérarchie a sévi, contre ceux qui ont un peu trop appuyé sur la matraque.

Sandra Kohet

7info.ci