Arme de désinformation massive ou même de destruction massive ou support constructif de paix et de développement? L’observatoire ivoirien des droits de l’Homme (OIDH) a tranché sur l’impact négatif des médias sociaux sur l’opinion ivoirienne, dans un contexte de préparation de l’élection présidentielle qui connaît depuis quelques semaines, des couacs avec une résurgence de la violence au cours de manifestations de l’opposition dans les rues.
A l’aune des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, l’institut national de démocratie (NDI) informe les ivoiriens sur l’impact des médias sociaux dans le processus électoral avec la désinformation en ligne.
Au cours de cette cérémonie, un rapport de synthèse de collecte de données sur la désinformation a été donné. Du 1er avril au 8 juillet 2020, l’OIDH a enregistré environ 237 pages Facebook dont 129 sont actives, d’où « 48 sont généralistes, 73 sont partisanes et 10 sont hyper partisanes ».
Face à la recrudescence des mauvaises informations sur les médias sociaux en Côte d’Ivoire, et surtout en période électorale, le National Democratic Institute (NDI) en partenariat avec l’Observatoire Ivoirien des Droits de l’Homme (OIDH) lancent toute une série d’activités pour lutter contre les mauvaises informations.
Cette activité, qui s’est déroulée le lundi 24 août, dans la commune de Cocody, a vu la participation de journalistes, analystes, partis politiques, consultants et un représentant de la commission en charge des élections.
Pour Fofana Brahima, secrétaire générale de la commission électorale indépendante (CEI), représentant le président de cette institution, la désinformation est un « phénomène des temps modernes« . « Il faut parcourir les réseaux sociaux pour se rendre compte de l’ampleur », a-t-il déploré.
Plus d’un million de commentaires ont été enregistrés pendant la période d’observation, d’avril à juillet dernier. Concernant le type de contenus partagés, l’organisation annonce 731 posts dont 60% étaient considérés « pertinents ». L’OIDH a souligné qu’il y a abondance de « discours de haine sur les réseaux sociaux. 51,12% de contenus fabriqués, 27,58% de contenus manipulés, 13% de faux contexte, et 6,93 % de contenu imposteur ».
« Président, 2020, Didier Drogba, FIF, Gbagbo, Guillaume Soro, Ouattara, ivoiriens », sont les mots clés utilisés dans certains posts. Par ailleurs, cette organisation indique qu’il a eu un « pic de partage d’informations erronées » dans le mois de juillet, lors du décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
L’ attaque de Kafolo, l’avènement de la pandémie du Covid-19, la révision de la liste électorale sont des évènements qui ont engendré plusieurs fausses informations sur les médias sociaux
Sandra Kohet
7info.ci