Politique

L’opposition ivoirienne se réjouit de la décision de la CPI en faveur de Gbagbo et Blé Goudé

Mis à jour le 29 mai 2020
Publié le 29/05/2020 à 11:48 , , , ,

La chambre d’appel de la Cour pénale internationale a rejeté la requête de la Défense de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, lui demandant de réexaminer son arrêt leur accordant une mise en liberté conditionnelle. La Chambre d’appel a toutefois revu les conditions de la mise en liberté.

Cette décision de la Cpi suscite des réactions au niveau des politiques qui saluent la cour en rendant « gloire à Dieu »

« Je voudrais déjà dire qu’il n’y a pas de libération totale. Pour l’instant, nous venons d’avoir un plus par rapport à la première libération qu’il avait obtenue. C’est que désormais, il peut quitter Bruxelles et se rendre dans tout pays de son choix à condition que ce soit un pays qui est en accord avec la Cpi. Donc il a une liberté de mouvement qu’il n’avait pas à l’époque. On lui restitue également tous ses documents de citoyen pour lui permettre de bouger et d’aller où il veut. C’est cette liberté qu’il vient d’acquérir, c’est très important. Je rends gloire à Dieu pour ça. Il lui reste une suite de procès puisque le procureur veut faire appel. Est-ce qu’il y aura procès, est ce qu’il n’y aura pas procès en appel? La libération définitive viendra lorsque cette dernière question sera tranchée. Mais je reste très confiante. Je suis persuadée que tout cela va bien se terminer » a déclaré Simone Gbagbo dans une vidéo dont 7info s’est procurée copie.

Laurent Akoun, vice président du Front populaire ivoirien Gbagbo ou rien, au micro du confrère Rfi estime que « Nous avions même perdu espoir, parce que sans être juriste du point du vue du droit strict, on ne peut pas être acquitté et être sous condition, nous on a hâte, c’est bien on avance. »

Quant à Affi N’guessan, président du parti, il pense que  «cette décision de la Cour marque un pas important vers la libération totale et définitive de Gbagbo et Blé Goudé qui, je l’espère, ne saurait tarder ».

A lire aussi: LA CHAMBRE D’APPEL DE LA CPI MODIFIE LES CONDITIONS DE MISE EN LIBERTE DE MM. GBAGBO ET BLE GOUDE

Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, ex parti allié au pouvoir, a exprimé une grande joie dans un communiqué, estimant que « cet assouplissement de restrictions, qui nous confirme leur libération,tant attendue et longtemps espérée, est un moment de bonheur pour la majorité des Ivoiriennes, Ivoiriens et des démocrates du monde entier ».

Acquitté depuis 2019 mais en liberté conditionnelle, l’ancien chef d’Etat ivoirien et son ex-ministre de la jeunesse sont libre de circuler dans les 134 pays qui sont en accord avec la cour pénale internationale.

Par ailleurs, il y a d’autres conditions qui leur sont imposées telles « que signer un engagement s’engageant à respecter toutes les instructions et tous les ordres de la Cour, notamment en se présentant à l’audience lorsque celle-ci est ordonnée, et en acceptant que la procédure devant la Chambre d’appel puisse se poursuivre en leur absence, s’ils ne comparaissent pas devant la Cour quand on le lui ordonne; fournir l’adresse dans l’État de résidence et les coordonnées de la Cour et de l’État de résidence, ainsi que demander son autorisation, et demander à la Cour l’autorisation de tout changement d’adresse, ne pas voyager au-delà des limites territoriales de la municipalité de l’État de résidence sans l’autorisation expresse et préalable de la Cour, remettre tous les documents d’identité, en particulier leurs passeports, au greffe, faire rapport chaque semaine aux autorités de police de l’État d’accueil ou au Greffe, ne pas contacter, directement ou par l’intermédiaire d’une autre partie, aucun des témoins à charge dans cette affaire, ni aucune personne interrogée dans l’enquête en cours en Côte d’Ivoire révélée, sauf par l’intermédiaire d’un conseil autorisé à les représenter devant cette Cour et conformément aux protocoles applicables, ne faire aucune déclaration publique, directement ou par l’intermédiaire d’une autre personne, sur le cas, ne pas être en contact avec le public ni parler à la presse à propos du cas; et respecter toutes les conditions raisonnables supplémentaires imposées par l’État de libération« .

En outre, la Cour a précisé que « Si M. Gbagbo ou M. Blé Goudé ne remplissent pas les conditions susmentionnées, la Chambre d’appel réexaminera la question« .

Sandra Kohet

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