Depuis 1977, la Côte d’Ivoire avait déjà des instruments de lutte contre la corruption. Elle a aussi signé la convention des Nations Unies en 2012 et la convention de l’Union africaine de la lutte contre la corruption. C’est l’information qui a été donné ce samedi 22 décembre dernier par Achiaou Jacques III, directeur de la sensibilisation et de l’éducation à la haute autorité pour la bonne gouvernance. C’était à l’occasion de la journée de clôture de la quinzaine de lutte contre la corruption et les infractions assimilées en Côte d’Ivoire. Cette quinzaine qui a eu lieu du 09 au 22 décembre a été organisée par CIVIS-CI. CIVIS est une association d’éducation à la citoyenneté, à la promotion et à la défense des droits de l’homme.
« Ensemble construisons les institutions et outils en charge de lutte contre la corruption et les infractions assimilées en Côte d’Ivoire », c’est le thème de la quinzaine de sensibilisation lancée par CIVIS-Côte d’Ivoire. A la fin de ce périple, un point a été fait ce 22 décembre à Abidjan.
Il ne peut y avoir de développement là où il y a corruption et la Côte d’Ivoire ne saurait lorgner vers l’émergence avec un taux élevé de politiques, fonctionnaires et agents de l’Etat corrompus.
Cette perception, CIVIS-CI en ait consciente car elle prend déjà toute sa part dans cette lute à travers une quinzaine de lutte contre la corruption qui avait pour thème. Elle eu lieu du 09 au 22 décembre à Cocody Angré. Le but principal de cette quinzaine était d’informer la population sur la mise en œuvre des réformes, préventions et répression et sur le mécanisme d’examen de la CNUCC en Côte depuis sa ratification en 2012. À cela il faut ajouter la sensibilisation des populations sur les conséquences de la corruption et infractions assimilées afin d’établir un environnement favorable à la transformation sociale.
Pendant 15 jours, plusieurs échanges entre les acteurs de la société civile, les partis politiques et les journalistes ont eu lieu et la corruption était la seule question au centre des débats. CIVIS-CI avec à sa tête son président Dr Christophe KOUAME a invité tous les acteurs de la société civile à savoir, la société civile elle-même, les médias, le secteur privé, les partis politiques et les journalistes à prendre part à cette bataille.
« Arrêtons de dire que tel ou tel président ne fait rien, posons nous plutôt la question, qu’est ce que nous faisons pour notre pays dans la lutte contre la corruption » a recommandé Christophe KOUAME. Une campagne de plaidoirie a été lancée à cette occasion. Cette campagne qui consiste pour toute personne qui se sent engagée dans la lutte contre la corruption de remplir un tableau, vise plusieurs objectifs. Ces objectifs sont entre autres l’application de la loi sur la protection des dénonciations, victimes, témoins, experts et leur famille, la nomination du Procureur spécial en charge du pôle pénal financier chargé spécialement de la lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et la criminalité financière et l’obtention d’un calendrier d’élaboration inclusive et participative de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.
Les autorités ivoiriennes depuis 2012 font de la lutte contre la corruption leur cheval de bataille même si les ivoiriens attendent sans voir les résultats de cette lutte qui ressemble à une pratique de forme pour les yeux des bailleurs de fonds.
Malgré cette volonté politique, le constat sur la corruption reste encore alarmant car ce fléau gangrène toujours l’économie ivoirienne.
Présent à cette rencontre, le représentant de la haut autorité pour la bonne gouvernance, Achiaou Jacques par ailleurs directeur de la sensibilisation et de l’éducation de cette institution, a fait le bilan des 6 dernières années de la haute autorité pour la gouvernance. Christophe KOUAME a donné les grandes lignes du bilan de son organisation sur la lutte contre la corruption. En 2016, 4 magistrats ont été nommés pour traiter tous les actes de corruption, une campagne de sensibilisation de la population et la mise en place d’un pôle financier pour concrétiser toutes les actions de lutte en 2018, sont entre autres les actions menées par la haute autorité pour bonne gouvernance depuis sa création. En ce qui concerne la déclaration des patrimoines des autorités, selon Christophe KOUAME 78% ont déclaré leur patrimoine à la haute autorité pour la bonne gouvernance à ce jour.
Selon tous les intervenants qui se sont succédé à cette rencontre, l’éducation et la formation des populations à la citoyenneté reste la clé pour la lutte contre la corruption et à cela s’ajoute la transparence et la responsabilité.
DIANE Drissa, stagiaire
Source: rédaction PôleAfrique.info