La Côte d’Ivoire renforce son arsenal de lutte pour l’élimination du paludisme dans le pays. Le vaccin contre le paludisme sera officiellement introduit dans le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine à compter du lundi 15 juillet 2024. Une avancée qui selon l’Organisation mondiale de la santé, « pourrait sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année ».
Le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine va enregistrer un nouveau changement. Désormais, le calendrier vaccinal des enfants prévoit 4 doses de vaccins antipaludiques (VAP) administrés à 6 mois, 8 mois, 9 mois et 15 mois. Sont concernés, les enfants âgés de moins de 23 mois, à partir de leur 6ème de vie.
En Octobre 2023, l’Organisation mondiale de la santé a donné son feu vert pour l’utilisation d’un second vaccin contre le paludisme, le R21/Matrix-M, efficace à près de 77%.
Trois pays africains dont le Ghana, le Nigeria et le Burkina Faso (où il a été créé) avaient déjà autorisé son utilisation.
C’est le lundi 15 juillet 2024 que ce vaccin sera officiellement déployé dans le cadre du Programme Élargi de Vaccination (PEV) de routine en Côte d’Ivoire.
Selon le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, 656 600 doses du R21/Matrix-M ont été réceptionnées par le gouvernement.
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Ce qui permettra dans un premier temps de vacciner 250 000 enfants dans environ 40 districts sanitaires de 16 régions.
La vaccination va progressivement s’étendre aux 75 autres districts d’ici la fin de l’année.
Le coût de l’introduction du vaccin antipaludique dans le PEV est estimé à plus de 3 milliards FCFA.
Les chiffres du Programme national de lutte contre le paludisme révèlent que la prévalence hospitalière du paludisme a baissé de 40% en 2012, de 33% en 2023, avec 5 cas de décès pour 100 000 habitants.
La mortalité liée au paludisme, quant à elle, a connu une réduction de plus 50%. Grâce aux nombreuses initiatives, de 3 222 décès en 2017, on est passé à 1 485 décès en 2023.
Maria Kessé