Depuis 2014, les troupes militaires françaises sont mobilisées à travers l’opération Barkhane pour lutter contre la menace djihadiste qui sévit dans la région du Sahel. Face à des attaques de plus en plus meurtrières, la France a annoncé le déploiement de 600 soldats supplémentaires d’ici la fin février.

Dans un communiqué signé du 2 février, la ministre des Armées, Florence Parly a annoncé que « L’essentiel des renforts sera déployé dans la zone dite des trois frontières », précisant qu’ « une autre partie de ces renforts sera engagée directement au sein des forces du G5 Sahel pour les accompagner au combat ».

Ainsi, les 600 soldats français, essentiellement au sol, seront appuyés par une centaine de véhicules blindés lourds et légers entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, bassin des affrontements contre les groupes djihadistes.

Par ailleurs, la ministre des Armées a informé que la décision du président français Emmanuel Macron permettra « d’accentuer la pression contre l’Etat islamique dans le Grand Sahara », considéré comme une organisation terroriste par l’Elysée. « Nous ne laisserons aucun espace à ceux qui veulent déstabiliser le Sahel », a martelé Florence Parly.

Un temps orageux face au « sentiment anti-français » dans la région du Sahel, le climat semble s’être adouci entre Emmanuel Macron et les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). Le chef d’Etat français avait d’abord laissé planer la menace d’un retrait de ses troupes. Mais le 17 janvier dernier, à l’issue du sommet de Pau, il annonçait un premier renfort de 220 soldats. Désormais rehaussé à 600, cet effectif portera donc à 5 100 le nombre de soldats français alloués à Barkhane.

Manuela Pokossy-Coulibaly

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