Côte d’Ivoire

Lutte contre le VIH- Des données disponibles pour lutter contre le fléau en Côte d’Ivoire.

Mis à jour le 18 juin 2018
Publié le 17/04/2018 à 4:01

Grâce à la participation de plus de 21 000 personnes issues de 11 500 ménages, la Côte d’Ivoire a achevé la collecte de données, pour sa toute première étude nationale sur l’impact du VIH. Seul le Cameroun, un autre pays d’Afrique Francophone, a réalisé cette étude.

Cette réalisation a été célébrée au cours d’une cérémonie à Abidjan sous l’égide du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique. 

« Il est important pour la Côte d’Ivoire de disposer de données fiables afin de savoir comment mettre fin au VIH en tant que menace de santé publique » a affirmé Katherine Brucker, Chargée d’Affaires de l’Ambassade des États-Unis avant d’ajouter que « les résultats de l’étude aideront les autorités ivoiriennes à mieux cibler leurs activités sur le VIH, en vue de sauver plus de vie. Cette opportunité est possible seulement parce que beaucoup d’Ivoiriens ont choisi d’y participer».  

 L’étude dénommée Côte d’Ivoire Population-based HIV Impact Assessment (CIPHIA) ou en français, Évaluation de l’Impact du VIH dans la Population en Côte d’Ivoire, exigeait la collecte de spécimens de sang d’un échantillon national représentatif d’Ivoiriens. Ceux qui ont fourni les échantillons de sang ont été questionnés sur leur connaissance du VIH, leurs antécédents relatifs au dépistage et leurs comportements sexuels. Les personnes nouvellement diagnostiquées séropositives au VIH dans les ménages ont, elles, été référées à des services de soins et traitement.
Toute chose qui permet à la Côte d’Ivoire d’être le deuxième pays africain à réaliser cette enquête.

A la fin de l’étude, à l’aide des réponses et des résultats des analyses sanguines, les modèles statistiques dresseront un tableau plus détaillé de l’épidémie actuelle du VIH SIDA en Côte d’Ivoire et fourniront des données qui n’étaient pas disponibles auparavant. Par exemple, CIPHIA permettra de mieux décrire le nombre d’Ivoiriens vivant avec le VIH qui connaissent leur statut et reçoivent un traitement de qualité.  

Docteur Roger Lobognon, du bureau des Centres Américains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC) en Côte d’Ivoire, a indiqué que « les résultats préliminaires du CIPHIA sont attendus d’ici à décembre 2018, et que les résultats et les données détaillés devraient être disponibles en 2019 ». Une fois terminée, les résultats du CIPHIA seront rendus publics et les données du feront partie de la Situation Room de ONUSIDA, une  plate-forme logicielle lancée récemment, qui rassemble les données de diverses sources, et présente les informations dans des formats faciles à comprendre.     

Avec le CIPHIA et la Situation Room, la contribution susmentionnée fait partie d’une assistance globale d’un montant de 110 milliards FCFA ($200 million) fournie par le gouvernement des États-Unis d’Amérique au cours de l’année budgétaire 2018. Cette assistance répond à quatre priorités, la bonne gouvernance, la croissance économique et inclusive, l’amélioration du système de santé et la réforme du secteur de sécurité.    

D’autres pays, comme le Lesotho, le Malawi, le Swaziland, le Zimbabwé, la Zambie et l’Ouganda, ont mené des études similaires au CIPHIA. Le Cameroun qui a achevé sa collecte de données en février, est le premier pays d’Afrique Francophone à le faire. Grâce au financement du Plan d’Urgence du Président des États-Unis de Lutte contre le SIDA (PEPFAR), le CDC travaille en étroite collaboration avec les gouvernements nationaux partenaires dans le monde entier pour l’Évaluation de l’Impact du VIH dans la Population. D’autres acteurs, comme les agences du gouvernement américain et le partenaire de mise en œuvre ICAP de l’Université de Columbia, fournissent également un  expert en épidémiologie pour aider les gouvernements à réaliser ces études.

Éric Coulibaly et Ambassade USA

Source : rédaction Poleafrique.info

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