Côte d’Ivoire

Lutte contre les grossesses à l’école, l’initiative “Voix essentielles” appuie le projet « Top fille »

Mis à jour le 13 juin 2024
Publié le 13/06/2024 à 11:38 , , , ,

Alors que la Côte d’Ivoire enregistre un nombre record de grossesses d’adolescentes en milieu scolaire, la société civile ivoirienne se mobilise et multiplie les campagnes de sensibilisation des filles de 8 à 23 ans sur le fléau.

 

À travers le projet « Top fille » porté par l’ONG Femme en action, le programme « Voix essentielles » et une coalition d’activistes, font de l’éducation complète à la sexualité de la petite fille une priorité absolue.

Monitoring, meet-up, focus groupe et une cinquantaine de causeries éducatives à l’école et dans la communauté ont été menés dans plusieurs régions du pays dont la ville d’Abidjan.

L’objectif est de faire mieux découvrir à l’adolescente son corps, la préparer à ses premières règles et son cycle menstruel.

« Nous parcourons la Côte d’Ivoire depuis sept mois pour préparer et sensibiliser nos filles au danger des grossesses qui les guettent. À Abobo dans le nord d’Abidjan, à Lakota au centre-ouest, Bouaké, au centre et Agboville, au sud, l’engouement était total. Au moins 3 000 jeunes filles ont pris part à nos activités du projet Top fille », se félicite Irad Gbazalé, présidente de cette ONG.

La Côte d’Ivoire a enregistré 4 137 cas de grossesses en cours de scolarité, soit une augmentation de l’ordre de 15,30% entre septembre 2023 et fin mai 2024, a révélé un rapport du Conseil national des droits de l’homme (CNDH).

Un véritable fléau que ces organisations initiatrices du programme ‘’Top fille’’ proposent de combattre sans répit avec l’appui de Speak Up Africa.

« La grossesse chez les jeunes filles mine le milieu scolaire et elle a de graves conséquences non seulement sur ces jeunes filles et leurs parents, mais aussi sur le personnel d’encadrement dans les lycées et collèges en Côte d’Ivoire », font-elles savoir.

Ce fléau a également des conséquences potentiellement dévastatrices pour la vie des jeunes filles concernées, le sujet a été abordé en profondeur.

Les bénévoles de « Voix Essentielles » de Côte d’Ivoire, ne cessent de partager au cours d’ateliers leurs projets de sensibilisation et d’engagement contre les violences basées sur le genre.

Le gouvernement ivoirien à travers le système éducatif joue un rôle essentiel dans la prévention des grossesses en milieu scolaire.

Plusieurs décisions sont prises et des actions sont menées par les autorités mais le mal demeure.

La société civile ivoirienne appelle le gouvernement à renforcer le dispositif et les structures en faveur de l’autonomisation et la protection des filles vulnérables.

Tristan Sahi 

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