La ville d’Agadez au Niger a abrité ce 16 mars un sommet à l’initiative du ministre de l’Intérieur français, Gérard Collomb. L’immigration clandestine était au centre des préoccupations.
Il a été question de la lutte contre les réseaux de trafiquants de migrants. Plusieurs représentants des ministères des affaires étrangères et ministères de l’Intérieur et de la Sécurité des pays africains et européens ont pris part à ce sommet. Les organismes qui travaillent dans le domaine de la lutte contre l’immigration clandestine, également.
Avec pour thématique « la lutte contre les réseaux de trafiquants de migrants », le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de Côte d’Ivoire, Sidiki Diakité, et ses pairs du Burkina Faso, de l’Italie, de l’Espagne, de la Mauritanie, de la Libye, du Sénégal, de la Guinée, du Tchad, des membres du secrétariat du G5 Sahel, de la CENSAD, ainsi que de l’ONUDC, l’OIM, le HCR, l’UA et l’UE se sont réunis à Agadez, au Niger pour réfléchir sur les dispositions à prendre dans le but d’éradiquer le phénomène de l’immigration clandestine et mutualiser les efforts par le partage d’informations sur les menaces sécuritaires auxquelles font aujourd’hui face les Etats.
Le ministre ivoirien qui avait à ses côtés à cette rencontre, son collègue Ally Coulibaly, ministre de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, a réitéré la détermination et l’engagement des autorités ivoiriennes, d’accentuer la lutte contre les réseaux de trafiquants de migrants sous toutes ses formes et surtout d’apporter en amont, des solutions durables à l’immigration afin de stopper la migration.
En marge de ce sommet, Sidiki Diakité a eu plusieurs audiences notamment avec le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Français, Gérard Collomb et son homologue d’Espagne, Juan Ignacio Zoido. Leurs échanges ont porté sur la coopération bilatérale dans le domaine de la sécurité. A savoir, la conjugaison des actions visant au renforcement d’outils nationaux de lutte opérationnelle contre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains et d’une meilleure coordination de ces outils nationaux au niveau régional.
Il faut rappeler que la Côte d’Ivoire s’est dotée d’une législation spécifique sur la traite des personnes et, dispose d’un comité national de lutte contre la traite, et désormais les initiatives sont centralisées en matière de lutte contre la traite. C’est pourquoi, en application des recommandations en 2010 des Nations unies, la Côte d’ivoire a pris un train de mesures pour criminaliser cette pratique.
Au terme de cette rencontre, une déclaration conjointe exprimant la volonté des Etats de lutter contre les réseaux de trafiquants a été adoptée. La ville d’Agadez, est considérée comme un carrefour des principales routes migratoires vers la Libye, puis les côtes italiennes.
LADE Armel Kevin (Stagiaire)
Source : rédaction Poleafrique.info