Société

Lutte pour la prime des enseignants, un moratoire de trois mois accordé au gouvernement

Mis à jour le 3 décembre 2024
Publié le 02/12/2024 à 5:05 , , , ,

Un moratoire de trois mois accordé au gouvernement. C’est la principale décision arrêtée à l’issue de l’assemblée générale des syndicats enseignants regroupés au sein de l’entente syndicale du secteur éducation formation de Côte d’Ivoire (ESEF-CI). Une décision rendue publique par un communiqué qui a sanctionné la rencontre tenue le 30 novembre 2024 à Yamoussoukro. Ce délai a pour but de permettre aux autorités de répondre favorablement à leur revendication centrale : l’octroi d’une prime d’incitation au personnel du secteur éducation-formation.

 

 

 

Cette décision s’appuie sur les engagements pris par le gouvernement de traiter la question de la prime de manière approfondie et durable, dans un climat de dialogue. La ministre d’État, Anne Désirée Ouloto, a récemment priorisé ce dossier lors des travaux du Comité consultatif de la fonction publique. Par ailleurs, l’établissement d’un chronogramme de travail avec des experts a renforcé la confiance des enseignants dans la volonté des autorités de résoudre ce problème.

 

Un appel à la vigilance et à la mobilisation

 

L’ESEF-CI, qui regroupe plusieurs syndicats tels que le SYRES-CI, le SYENET, le SYPROBCI, le SYEPPC et le MEPPCI, a exprimé sa satisfaction face à la décision de l’assemblée générale. Par la voix de son porte-parole, Arnaud Boka, secrétaire général du SYRES-CI, elle a assuré ses membres de son engagement dans la lutte pour la revalorisation des enseignants.

Toutefois, l’Entente syndicale du secteur éducation-formation de Côte d’Ivoire prévient que des actions d’envergure seront envisagées si les attentes des enseignants ne sont pas satisfaites d’ici la fin du moratoire.

 

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« L’ESEF-CI invite par conséquent tous les militantes et militants à se tenir prêts et à recourir aux actions d’envergure en cas de non satisfaction une fois le délai du moratoire passé. Ce délai étant fixé au 28 février 2025 », précise la note de l’ESEF-CI.

Elle invite donc ses militants à rester mobilisés et à suivre attentivement les consignes des Intersyndicales du Ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (IS-MENA) et du Ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage (IS-METFPA).

L’issue de cette période de moratoire sera décisive pour l’avenir des revendications des enseignants, alors que ces derniers restent déterminés à obtenir des avancées concrètes pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Le délai de trois mois s’étend jusqu’au 28 février 2025.

 

Maria Kessé

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