Mabri Toikeusse Albert de retour dans sa région natale après près de 9 mois d’absence. Le 18 février 2021, à la place Nidalhey où une population nombreuse l’attendait, le président de l’UDPCI a donné les raisons de son absence prolongée. Toikeusse Albert n’a pas manqué de revenir sur les nombreux projets lancés dans la région.
« Je suis heureux de vous retrouver après 9 mois d’absence. J’ai refusé de venir à l’ouest, car il se racontait que je voulais faire un coup d’État. Je suis soulagé, car Man reste Man. Le Tonkpi reste le Tonkpi. Je vous l’avais dit. Mon Gloudeuh ce sont les différents chefs de canton de la région. En dehors de ça, il n’y a pas de Gloudeuh ici dans le Tonkpi. Je suis fier que nous nous remobilisions. Je sais que vous pleurez, car il se racontait que j’étais mort. Je voudrais vous dire que Dieu, sur lequel nous comptons ne peut pas accepter que deux enfants de la même famille disparaissent dans les mêmes conditions. Je ne peux pas subir le même sort que le président Robert Gueï« , a-t-il expliqué.
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Poursuivant, il a laissé entendre être de retour pour achever ce qu’il avait commencé. « Je suis de retour à Man, à Abidjan, en Côte d’Ivoire auprès de mes parents pour terminer ce que nous avons commencé. C’est la victoire, la joie qui est au bout. Man, notre ville et le Tonkpi sont une région d’hospitalité. Nous avons construit Man avec tous les gens venus d’ailleurs. Nous demandons le respect et la considération. Le chef du village c’est l’ancêtre du village. Et c’est ce que nous demandons. Et nous allons rétablir cet ordre à Man », a-t-il indiqué.
Profitant de l’occasion, il a salué la présence des partis politiques de l’opposition, à savoir, le PDCI, le FPI, l’EDS, le GPS, le COGEP, et AGIR, à qui il a transmis les bénédictions des présidents Gbagbo et Bédié.
Intervenant, sur les échéances électorales du 6 mars prochain, le natif de Boueneu a invité la population à voter les candidats de l’opposition. « Dans quelques jours, ce sera l’élection des députés. Les députés sont ceux qui votent les lois. Nos palabres en Côte d’Ivoire depuis des années émanent des lois mal interprétées. Il faut que vous confiiez votre avenir à celui en qui vous croyez. Nous voulons des députés proches de la population. Nous ne voulons pas de députés qui, une fois élu, changent de camp ou qui ne reviennent plus vers les parents. Je ferai campagne contre eux. Il y a des députés qui changent de couleur. Mes frères et moi nous vous faisons la promesse de rester dignes de Man », a-t-il insisté.
Mabri n’a pas manqué de fustiger le gouvernement ivoirien pour les nombreux chantiers lancés et non exécutés dans la région du Tonkpi. « On ne doit pas attendre les élections pour faire du chantage en faisant les routes. J’espère que la route Biankouma-Sipilou est en train d’être faite. Je pense bien qu’en allant chez moi à Zouan-Hounien, c’est sur du bitume neuf que je passerai. Et aussi que la route Zouan-Hounien-Toulepleu est faite aussi. Tous ces chantiers ont été lancés en grande pompe. Et il se dit même que j’ai bloqué par moment les travaux », a-t-il insisté. Néanmoins, il reconnaît les nombreux efforts faits par le pouvoir d’Abidjan. « Je félicite le gouvernement pour avoir fait quelques kilomètres de goudron à Man. Man ne mérite pas seulement 13 kilomètres de goudron, mais bien plus. Même si on ne peut pas avoir 50 kilomètres comme Korhogo. Mais je demande davantage », a-t-il signifié. « Il faut leur dire que le chef est venu, les discours sont finis. Nous ne sommes pas xénophobes, tribalistes, mais nous sommes fiers », a-t-il terminé
Olivier Dan
7info.ci