L’ONU par la voix de El-Ghassim Wane, le Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUSMA, tire la sonnette d’alarme sur une catastrophe humanitaire au Mali.
Selon les Nations Unies, le nombre de déplacés internes est passé de 350 000 à plus de 422 000 dans le centre et le nord du pays et plus de 1,8 million de personnes sont confrontées à une grave insécurité alimentaire. Ce chiffre pourrait passer à 2,3 millions d’ici à fin novembre 2022, a prévenu El-Ghassim Wane, à la tribune du Conseil de sécurité.
Plus de 1,2 million d’enfants de moins de 5 ans sont touchés par la malnutrition aiguë. En mai 2022, plus de 1 950 écoles au Mali étaient fermées en raison de l’insécurité, affectant plus de 587 000 enfants, principalement dans la région centrale de Mopti. Les efforts louables des acteurs humanitaires pour répondre à ces besoins sont entravés par le manque de financements adéquats et durables. Jusqu’à présent, seuls 30% environ des 686 millions de dollars demandés pour 2022 ont été mobilisés, a estimé le chef de la MINUSMA.
Le représentant spécial du SG de l’ONU appelle au respect des droits de l’homme dans les opérations militaires dans les zones exposées aux actions terroristes.
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Il faut que « tout soit mis en œuvre pour que les opérations militaires dirigées par le gouvernement de transition soient menées dans le respect des droits humains et du droit international humanitaire et que les auteurs de violations et d’abus soient tenus pour responsables », plaide El-Ghassim Wane.