L’opposant malien, Choguel Kokalla Maïga a été nommé Premier ministre le lundi 7 juin 2021, jusqu’après l’investiture d’Assimi Goïta comme de chef l’État, dirigeant de la transition.

Face aux nombreux défis à relever, le choix des autorités de la transition malienne s’est porté sur Choguel Kokalla Maïga, un homme bien connu de la scène politique de son pays.

Parcours d’un politicien

Ce docteur en télécommunication après la chute du général Moussa Traoré, renversé à la suite d’une insurrection populaire, n’a cessé de revendiquer l’héritage de ce dernier. Il crée le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), en 1997, il boycotte la présidentielle et les législatives. Candidat au scrutin présidentiel de 2002, il ne récoltera que 5% des voix exprimées. Au second tour, il s’allie au général Amadou Toumani Touré. Nommé ministre de l’Industrie et du Commerce pour quelques années, il revient au gouvernement en 2015 pour occuper le portefeuille de l’Économie numérique et de la Communication.

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Absent de la scène politique, il fera son retour au sein du M5-RFP (Rassemblement pour les forces patriotiques), mouvement hétéroclite ayant contribué à la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK. Il occupe le poste de président du Comité stratégique. Suite aux évènements du 10 juillet 2020 ayant entraîné des morts, des destructions de biens publics et privés, Choquel Maïga et plusieurs responsables du M5-RFP sont mis aux arrêts.

Trente ans après la révolution malienne de 1991, le lundi 7 juin 2021, l’on peut dire que Choguel Maïga est de retour au-devant de la scène. Il est désormais le patron de la Primature et dans quelques heures, il publiera la liste des membres de son gouvernement. Reste à savoir si l’homme qui a déclaré pendant sa traversée du désert qu’en « politique, il faut des convictions. Mais après les convictions, il faut être tenace », sera à la hauteur des attentes.