C’est l’attaque djihadiste, la plus meurtrière depuis le début de cette nouvelle année contre l’armée malienne.

Le poste de Boni, entre Douentza et Hombori, dans la région de Mopti, a été attaqué ce mercredi 3 février 2021 vers 6 heures (GMT) « par des individus lourdement armés à bord de véhicules blindés ». Tadayt organe de propagande proche d’Al-Qaida, a attribué cette attaque au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), alliance affiliée à l’organisation djihadiste.

Fait rare, les assaillants ont eu recours à un ou des véhicules blindés, selon cette même source. C’est un total  de dix dépouilles qui ont été transportées par un hélicoptère de la mission de l’ONU (Minusma) à l’aéroport de Sévaré, près de Mopti, et huit blessés évacués vers un hôpital, ont affirmé des responsables locaux, souhaitant garder l’anonymat. L’attaque a causé des dégâts importants dans le camp, ont-ils ajouté.

Le secteur est dernièrement dominé par d’intenses opérations, comme l’opération  « Eclipse », alliant armées malienne et française. L’armée malienne avait affirmé, le 26 janvier, qu’« Eclipse » avait « neutralisé » une centaine de djihadiste. Dans ce  secteur, trois soldats français ont  perdu la vie dans une mine artisanale en décembre, ainsi que six soldats maliens dans deux attaques distinctes à la fin du mois de janvier.

Rama Camara (Stagiaire)

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