Assimi Goïta va-t-il gracier les 46 militaires ivoiriens ? Le président Faure Gnassingbé a été reçu par le chef de la junte au Mali, le mercredi 4 janvier à Bamako pour en parler.
Va-t-on enfin assister à la fin de la crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali ? En visite de quelques heures à Bamako le 4 janvier, le médiateur, Faure Gnassingbé et son hôte se sont essentiellement penchés sur le sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022.
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Le président togolais a quitté Bamako après avoir « plaidé la grâce présidentielle », en faveur des 49 militaires ivoiriens, fait savoir l’information. Une source proche de la présidence ivoirienne a affirmé à l’AFP qu’il était attendu à Abidjan après sa visite au Mali.
Aucune communication officielle sur le contenu des discussions des deux chefs d’Etat togolais et malien n’avait été diffusée mercredi en fin d’après-midi. La présidence togolaise a préféré déclarer dans un communiqué que « la coopération entre le Togo et le Mali, ainsi que des sujets régionaux d’intérêt commun » allaient être au cœur de l’entretien en tête-à-tête entre les deux dirigeants.
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Dans son discours du nouvel an, le président ivoirien Alassane Ouattara a promis que les soldats incarcérés « regagneront bientôt le sol ivoirien ». « Il faut faire confiance au chef de l’Etat », a déclaré mercredi Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, à l’issue du Conseil des ministres.
« La Côte d’Ivoire a choisi une voie, celle de la négociation, c’est la voie diplomatique, nous restons résolument engagés dans cette voie-là », a-t-il ajouté. Sur les condamnations des soldats ivoiriens, il a déclaré: « Nous ne commentons jamais les décisions de justice prises en Côte d’Ivoire, il n’ y a pas de raison que nous commentions les décisions de justice prises à l’étranger ».
Depuis le 10 juillet, la Côte d’Ivoire exige la libération de ses soldats en niant catégoriquement qu’ils aient été des « mercenaires », affirmant qu’ils étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).
Tristan Sahi