C’est la direction de la communication de Guillaume Soro qui donne l’information d’une invitation adressée à l’ancien président de l’Assemblée nationale pour participer à la fête de l’indépendance du Mali.
« M. Guillaume Kigbafori Soro a pris connaissance de l’invitation émanant des autorités traditionnelles et religieuses de la ville de Ségou, à s’y rendre en qualité d’invité spécial, à l’occasion de la célébration du 62eme anniversaire de l’indépendance de la République du Mali« , lit-on dans le communiqué dont 7info s’est procuré copie.
Mais dans ce document produit le mardi 20 septembre 2022, l’ex-patron des députés ivoiriens aujourd’hui en disgrâce avec les autorités de son pays, décline l’invitation. Il annonce qu’il se fera représenter.
« Toutefois, en raison de contraintes indépendantes de sa volonté, il ne pourra honorer personnellement cette invitation. Cependant, pour rester dans le respect de la tradition africaine qui l’oblige, et au nom des relations d’amitié et de fraternité historiques qui unissent les deux pays frères, il se fera représenter par une délégation de haut niveau« , fait savoir la note.
L’ex-Premier ministre de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et les autorités actuelles de son pays ne sont plus en odeur de sainteté. Condamné à vingt ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, il vit en exil en Europe depuis fin décembre 2019.
Cette invitation annoncée par les communicants de Guillaume Soro, arrive dans un contexte de tension entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Depuis le 10 juillet 2022, Bamako détient des militaires ivoiriens qu’il accuse de mercenariat. Une accusation que rejette Abidjan.
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Des médiations menées par de nombreux chefs d’État africains ont permis la libération de trois soldates parmi les 49 militaires arrêtés. Les autorités de la transition dirigée par le colonel Assimi Goïta, la libération des 46 autres doit se faire contre l’extradition des opposants politiques maliens sous le coup de la loi et qui sont en exil en Côte d’Ivoire. Abidjan parle de chantage et de prise d’otage de ses militaires.