18 août 2020, 18 août 2022, cela fait deux ans que feu le président malien, Ibrahima Boubacar Keïta a été renversé par un coup d’Etat. Le putsch mené par le colonel Assimi Goïta, a signé le retour du pouvoir kaki dans le pays.
Élu en 2013, Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK a perdu le pouvoir le 18 août 2020 alors qu’il exerçait son deuxième mandat. Ancien membre de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France et ami du Guinéen Alpha Condé, il débute sa carrière professionnelle en tant que chargé de recherche au Centre national de recherche scientifique et enseigne les systèmes politiques du tiers-monde au Centre Pierre-Mendès-France, annexe de l’université Paris1 Panthéon-SorbonneIl commence sa carrière politique au sein de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ). A la chute du général Moussa Traoré en 1991, il est nommé directeur adjoint de la campagne d’Alpha Oumar Konaré pour l’élection présidentielle de mai 1992. Après l’élection d’Alpha Oumar Konaré, il est nommé le 4 février 1994 Premier ministre. Un poste qu’il occupera jusqu’en février 2000.
En 2002, il obtient 21 % à l’élection présidentielle. En 2007, il échoue à nouveau avec 19,20 %. L’année 2013 sera la bonne. Il sera élu avec 77,6 %. En 2018, il est réélu. Mais il ne parvient pas à achever son deuxième mandat.
Le 18 août 2020, une mutinerie partie du camp de Kati, aboutira à son arrestation. Son éviction à la tête de l’Etat malien faisait suite à plusieurs mois de manifestation populaire. Malade, l’ex-président a rendu l’âme le dimanche 16 janvier 2022, à son domicile de Bamako.
Quant à son tombeur, le colonel Assimi Goïta, depuis sa prise de pouvoir, ce colonel de 39 ans et ses amis ont pour ligne de conduite le respect de la souveraineté du Mali. Dans leur lutte contre le terrorisme, ils ont choisi de se rapprocher de la Russie à travers la société privée de sécurité Wagner, au détriment de la France, l’ancienne puissance coloniale. Les forces françaises engagées aux côtés de l’armée malienne dans la lutte contre le djihadisme ont quitté le Mali. Ce, suite à la crise diplomatique qui existe entre Bamako et Paris, née du refus des nouvelles autorités d’organiser des élections en février 2022 comme prévu.
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Selon le nouveau chronogramme présenté par la junte au pouvoir, les maliens devraient attendre jusqu’en juin 2024, date de l’élection présidentielle pour espérer le retour au pouvoir des civils.