L’ancien président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale du Mali, Karim Kéita, figure sur une liste de 40 personnalités sanctionnées par les autorités américaines pour corruption et autres délits liés à des atteintes aux droits humains.
Karim Kéita, fils de l’ancien Président, feu Ibrahim Boubacar KéÏta (IBK) constitue avec l’ancien chef de l’État de la Guinée, Alpha Condé, le duo de personnalités africaines concernées.
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Dans son document, publié en anglais, il ressort de la partie concernant Karim Kéïta que « le fils de l’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keita, ancien président de la Commission de Sécurité et de Défense de l’Assemblée nationale du Mali, a supervisé les dépenses de défense du Mali, de février 2014 à août 2020…. Karim Keita aurait utilisé sa position pour recevoir des pots-de-vin, attribué des contrats à des affidés, qui lui ont ensuite versé des pots-de-vin, et détourné des fonds publics en surpayant des contrats de matériel. Par l’intermédiaire de son père, Karim Keita se serait arrangé pour retirer de leurs fonctions les fonctionnaires qui ne soutenaient pas sa corruption.
Karim Keita a également, ostensiblement, organisé des pots-de-vin pour soutenir la réélection de son père. Après l’éviction de ce dernier, Keita s’est enfui en Côte d’Ivoire, où il occupe le poste de PDG de Konijane Strategic Marketing ».
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L’OFAC, poursuit le document, désigne ainsi l’ancien député de la Commune Il comme responsable ou complice de corruption, ou a directement ou indirectement participé à la corruption, y compris, le détournement de biens de l’État, l’expropriation de biens privés à des fins personnelles, la corruption liée à des contrats gouvernementaux ou à l’extraction de ressources naturelles, ou la corruption ». L’organe américain estime également que la société « Konijane Strategic Marketing », basée en Côte d’Ivoire, est détenue ou contrôlée par Karim Keita.
Le document de l’OFAC stipule également ceci : » Séparément, Keita aurait également organisé l’enlèvement, la torture et le meurtre apparent de Birama Touré, un journaliste qui enquêtait sur l’implication de Keita dans la corruption. Plusieurs témoins affirment avoir vu Touré dans une prison gérée par les Services de renseignement maliens, avec des signes clairs d’avoir été brutalement torturé. Au moins, un témoin a affirmé avoir vu le corps, apparemment sans vie, de Touré, retiré de la prison, en présence de Keita. Karim Keita aurait fait pression sur un avocat pour qu’il ne se charge pas du dossier de Touré, tandis qu’un autre témoin a affirmé que Touré lui avait dit en prison qu’il avait été arrêté sur les ordres de Keita « .
Tristan Sahi