Aux Nations-unies, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté à l’unanimité des 15 voix, le retrait de la MINUSMA ce vendredi 30 juin 2023. Un départ des Casques bleus que Bamako souhaite « sans délai ».
Leur départ sera accéléré sous six mois conformément au souhait du gouvernement de transition malien.
La résolution adoptée à l’unanimité met un terme à la mission de la Minusma « à partir du 30 juin » et stipule qu’à partir du 1er juillet, les Casques bleus cesseront leurs activités pour organiser leur départ « d’ici le 31 décembre », officialisant la fin de la mission
Les quelque 15 000 militaires, policiers et civils déployés sur les douze bases de l’ONU au Mali, sont principalement implantées dans le nord et le centre. Ce sont des zones où les conflits djihadistes ne cessent de s’intensifier depuis le début de la guerre en 2012.
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Le texte voté à l’unanimité permettait également à la Minusma de conserver des capacités limitées de protection des civils jusqu’à son retrait. Il laissait entendre que la liquidation totale de la mission ainsi que le transfert de certaines de ses compétences aux agences onusiennes présentes dans le pays ne pourrait être bouclé d’ici la fin de cette année.
Ces derniers mois, le Mali a multiplié les actes de défiance à l’encontre de la mission onusienne. Tout comme les soldats français, notamment après le rapport onusien sur le massacre de Moura.
Les autorités maliennes les accusent d’avoir échoué à améliorer la sécurité dans le pays. Six mois après l’ultimatum malien, en août, les quelque 2 400 soldats français qui étaient alors déployés sur le territoire avaient fini par plier bagage, sans incident.
Tristan Sahi