On en sait un peu plus sur les attaques armées menées contre l’aéroport militaire et un camp militaire de Bamako lundi 16 septembre à Bamako. La piste terroriste se confirme avec l’implication de l’alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda.
« Une opération spéciale visant l’aéroport militaire et le centre d’entraînement des gendarmes maliens au centre de la capitale malienne (Bamako) ce matin (mardi) à l’aube, causant d’énormes pertes humaines et matérielles et la destruction de plusieurs avions militaires », a revendiqué le groupe djihadiste Jama’at Nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM ou GSIM en français), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, comme rapporté par la presse.
Le ministère malien de la Sécurité a assuré aux habitants qu’ils pouvaient poursuivre leurs activités normalement après les attaques.
En revanche, les membres du personnel des Nations Unies au Mali ont reçu le message suivant : « Des coups de feu ont été entendus dans certains quartiers de Bamako. Tout le personnel de l’ONU doit limiter ses déplacements jusqu’à nouvel ordre ».
Depuis 2012, le Mali est confronté à la menace jihadiste. Le pays a été le théâtre de deux putschs, en août 2020 et mai 2021. Depuis, il est dirigé par des militaires avec à leur tête le colonel Assimi Goïta.
« Des hommes armés non encore formellement identifiés ont attaqué ce matin au moins un camp de gendarmerie de Bamako », a dit à l’Agence France Presse, un responsable de gendarmerie sous le couvert de l’anonymat.
« L’aéroport de Bamako est momentanément fermé face aux évènements », a dit un responsable aéroportuaire, sans se prononcer sur la durée de cette mesure.
Le ministère de la Sécurité a également tenu à saluer « la vive réaction des Forces de Défense et de Sécurité [qui a permis] de repousser les attaques », avant de « rassurer les populations » et de les inviter à « vaquer à leurs occupations ».
Le communiqué en appelle à leur « vigilance et esprit patriotique pour signaler tout mouvement suspect ».
D’autres sources, citées par Jeune Afrique, évoquent par ailleurs un autre assaut, simultané, à proximité du camp de Senou.
Ce camp est situé à côté de l’aéroport international Modibo-Keïta, à une dizaine de kilomètres au sud du camp de gendarmerie attaqué ce matin.
Tristan Sahi