Malick Fadiga, fils et cadre de la région de Gbêkê fait de la lutte contre la pandémie de la maladie à coronavirus, Covid-19, une nécessité. Il l’a signifié ce mercredi 22 avril par un don à la population, surtout en ce début de mois de jeûne musulman. Ce don est composé d’une importante quantité de sacs de riz de 50kg et du sucre, 10 cartons de gels hydroalcooliques et de 3000 cache-nez. Malick Fadiga, cadre du Rhdp par ailleurs président de la fédération « j’aime le Gbêkê », s’est engagé personnellement à faire le porte à porte pour apporter son soutien aux familles les plus démunies.
<< Je suis heureux d’être parmi vous dans ces moments difficiles parce que nous arrivons dans une période religieuse qui coïncide malheureusement avec la pandémie du Coronavirus. Et comme depuis une dizaine d’années, j’essaie d’accompagner mes frères et sœurs, cette fois-ci, je pense que nous devons dépasser la religion pour essayer de trouver l’humanisme. Malheureusement, à cause du confinement, je n’ai pas pu être présent au moment du carême chrétien. Habituellement, je participe avec mes frères chrétiens. Aujourd’hui, je suis venu aider les parents musulmans au-delà de la religion, accompagner mes parents de Bouaké >> a indiqué Malick Fadiga.
<< Nous avons essayé de faire ce qu’on peut. Je préfère faire ces dons aux familles démunies et donner aussi pour mes frères catholiques. Chaque année, nous sommes autour de cinq tonnes de riz et cinq tonnes de sucre. Cette année, j’ai ajouté des masques et des gels hydroalcooliques pour aider les parents à se prémunir du Covid-19. C’est pour cela que je vous parle d’humanisme. En ce moment de pénitence, nous devons poser des actes d’humanisme en nous rappelant de notre parti, le Rhdp qui est un parti de rassemblement et de cohésion et donc nous devons nous donner la main et je veux faire partir de ceux-là >> a souligné le donateur.
Il précise qu’il fait ces dons en tant que fils de Bouaké et non en tant qu’homme politique << J’apporte cette aide en tant que fils de Bouaké. C’est pour cela que je n’ai pas donné mes titres politiques. Sinon la politique c’est de gérer sa cité et aider les uns et les autres. Quand vous posez des actes de rassemblement et de développement, vous faites de la politique et de la bonne politique. J’ai été choqué que des gens se plaignent des dons que fait le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Des gens qui se plaignent pour dire qu’il profite de la pandémie pour faire une campagne politique. Je dis que ceux-là n’ont rien compris. Chacun doit regarder dans son assiette et venir donner un peu de riz à nos frères et sœurs. Et après on parlera de politique. Donc celui qui n’a rien fait ne doit pas juger. Chacun de nous doit voir les difficultés que vivent les autres. Ces difficultés ne sont pas du fait de l’Etat ivoirien. Elles nous ont été imposées par cette pandémie. Nous devons profiter de cette situation pour changer notre mode de fonctionnement >> a-t-il exhorté les populations.
Malick Fadiga estime que ce don est sa part de sacrifice. « Je le fais à chaque carême mais sans en parler parce que c’est ma part de Zakat. Je le fais le plus discrètement possible » a-t-il soutenu. Pour finir, il a prodigué de sages conseils aux populations de Bouaké. « Je voulais encourager la population de Bouaké. Bouaké s’est toujours sortie des situations difficiles. Je demande à la population de respecter les mesures barrières de prévention. Je demande à ceux qui ont les moyens, d’apporter une aide à ceux qui en ont le plus besoin » a-t-il recommandé.
Oscar de Ouellé, correspondant régional
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