L’affaire remonte au 25 janvier dernier où ces mauvais garçons commencent leurs opérations en rendant visite de la mauvaise des manières à un hôtel de passe situé au quartier Lycée. Des numéraires et des portables sont emportés. Depuis ce 25 janvier 2018 jusqu’au 14 février 2018, les fins limiers de la police reçoivent de nombreuses plaintes pour agression dont 13 attribuées à ce méchant duo de voleurs.
Les hommes du capitaine Beugré Dakoury, chef du service régional de la direction de la police criminelle se mettent en branle. Le jeudi 15 février dernier Diomandé Tia Marcel qui serait chargé de repérer les endroits à attaquer, puisqu’étant de Man est aperçu entre les quartiers Cafop et Camp Séa. Une équipe est vite envoyée suite à un appel anonyme. Diomandé Tia est interppelé sans trop grande difficulté. Entre les mains des policiers, il indique là où loge son acolyte. Au quartier campus 2 extension, Camara Almamy est lui aussi récupéré. Une perquisition faite à leurs dortoirs permet aux flics de trouver une kalachnikov avec un chargeur garni de 7 munitions, 2 couteaux, des téléphones portables, des sacs à main, des portefeuilles, des cigarettes, des clés de motos et 10 doses de drogue forte.
Coincés pour savoir où ils mettaient tous les objets volés, à savoir motos, ordinateurs portables et téléphones portables, les deux scélérats indiquent qu’ils revendent leurs butins à un certain Traoré Mamourou âgé de 27 ans. Au domicile de ce dernier, une moto apache est retrouvée. Lui également est conduit avec ses comparses au poste de police. Ils n’éprouvent aucune difficulté à passer aux aveux. « Nous avons attaqué l’hôtel » la cachette », l’hôtel Guéty , l’hôtel Lottus, le bars Full Option, un magasin de cacao, des boutiques et plusieurs domiciles », se souvient Diomandé Tia Marcel, formellement identifié comme porteur de couteau. Camara Almamy qui est un ancien prisonnier de Gagnoa et propriétaire de la Kalach est celui qui porte toujours l’arme. Le capitaine Beugré Dakoury dit compter sur la collaboration de tous pour mettre en déroute ces individus de mauvais acabits qui troublent la quiétude des populations. Il promet tout mettre en œuvre pour travailler à la sécurité de la population.
Avec une zone de couverture très vaste, qui s’étend aux régions du Tonkpi, Guémon et Cavally, le service de la police criminelle de Man ne dispose d’aucun moyen de mobilité. En plus de ce handicap, le service est en déficit de personnel. L’arrestation de ce gang qui a écumé plusieurs quartiers de Man est un véritable ouf de soulagement pour la population. Pour encore plus d’efficacité, il serait impérieux que les responsables de la police pensent à combler ce vide en termes de moyens matériel et humain.
Jean Olivier Dan