Société

Man, les collègues du compagnon de l’institutrice assassinée s’inquiètent pour lui

Mis à jour le 23 novembre 2023
Publié le 22/11/2023 à 4:25 , , , ,

L’homme est envahi par la tristesse, et peine à s’exprimer tant la douleur de la tragique disparition de sa compagne institutrice assassinée à Man, est grande. Pour ses amis, il y a des craintes que le mari de Kéké Flavie Christelle ne sombre totalement.

 

 

« Depuis qu’il a appris la nouvelle, il n’a rien mangé. Il refuse de manger. Nous avons vraiment peur qu’il se fasse du mal. Nous allons prier, intercéder pour lui car la situation est grave. Nous demandons au ministère de lui trouver un psychologue car notre ami et collègue est mal en point ». Tel est l’appel d’urgence que les amis de la même promotion que le compagnon de Kéké Flavie Christelle, l’institutrice assassinée à Man dans le village de Gbatongouin.

Le mardi 21 novembre 2023, à Man, le concerné, Kouadio Kouamé Simplice est visiblement sous le choc. L’homme est arrivé dans la capitale de la région du Tonkpi précipitamment dans la nuit du lundi 20 à mardi 21 novembre 2023. Le regard perdu, les yeux rouges desquels continuent de couler des larmes, c’est un homme envahi par la tristesse qui s’est présenté à l’Ivosep de Man. Il peine même à parler.

« J’ai appelé ma femme toute la journée du dimanche sans succès. Le lundi ses collègues que j’appelais me tournaient en bourrique. J’ai pris donc une moto avec un collègue jusqu’à Toumodi où nous avons pris un car pour Man. Nous sommes arrivés à 4h du matin », raconte-t-il.

 

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Kouadio Kouamé Simplice, le compagnon de l’institutrice assassinée à Man dans le village de Gbatongouin, est lui aussi enseignant. Tout comme sa défunte compagne, il est instituteur mais de la promotion 2020-2022 du CAFOP de Man. Il est en poste à Bongouanou dans la région du Moronou, dans le centre-est du pays. C’est en son absence que le drame qui continue de susciter l’émoi général dans toute la Côte d’Ivoire, s’est produit.

À son arrivée à Man, explique-t-il d’une voix enrouée, il lui a été difficile d’aller directement dans le village où logeait sa compagne, Kéké Flavie Christelle.

« Nous sommes restés au dehors et le matin nous nous sommes rendus à Gbatongouin. Je suis rentré dans la maison de ma femme pour voir de mes propres yeux. Je n’en reviens pas. Pourquoi a-t-il fait ça ? Pourquoi ne m’a-t-il pas tué pour laisser ma femme et mon enfant ? », s’interroge-t-il en pleurs.

Pour rappel, dans la matinée du lundi 20 novembre, le corps sans vie de Kéké Flavie Christelle ainsi que celui de son fils de sept ans en classe de CE1, ont été découverts dans leur domicile à Gbatongouin. Ils avaient tous deux la gorge tranchée. Selon des constats des forces de l’ordre, la défunte portait une grossesse.

Les premiers soupçons vont vers un instituteur en fonction dans ce village. Ce dernier a été celui qui a vu la défunte la dernière fois. Il est en fuite et est activement recherché par les forces de l’ordre.

 

Richard Yasseu, infos Olivier Dan, correspondant ouest

 

 

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