Politique

Mangoua Jacques condamné à 5 ans de prison et 5 millions Fcfa d’amende

Mis à jour le 4 octobre 2019
Publié le 04/10/2019 à 11:47 , , , , ,

Le procès de Jacques Mangoua, président du Conseil régional du Gbêkê et vice-président du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI RDA) s’est ouvert, ce jeudi 3 octobre 2019. Il a été condamné à 5 ans de prison ferme par le Tribunal correctionnel de Bouaké. Mais, avant ces assises, le quartier Commerce a été quadrillé par un impressionnant dispositif de la gendarmerie.

Déferré depuis le lundi 30 septembre à la Maison d’arrêt et de correction de Bouaké pour « détention d’armes à son domicile », le procès du président du Conseil régional du Gbêkê, Mangoua Jacques, a lieu ce jeudi matin au tribunal correctionnel de Bouaké. A quelques heures de cette comparution, les grandes artères de la ville ont vu le déploiement d’un impressionnant dispositif des forces de défense et de sécurité.

Le Commerce, le quartier chic des affaires de la capitale du grand centre, où se trouvent les locaux du tribunal de première instance a été pris d’assaut très tôt ce matin par les gendarmes.

Quant à la police dont les éléments étaient visibles devant le tribunal, elle veillait au grain.

A côté des forces de l’ordre, une centaine de jeunes, acquis à la cause de Mangoua Jacques, venus des villages avoisinant la ville de Bouaké, ont pris d’assaut le boulevard du carnaval du palais de la justice. << libérez Mangoua! libérez Mangoua! >>, scandaient-ils.

Le procès s’est ouvert à 11h15 mn. Le Procureur de la République près du Tribunal de Première Instance de Bouaké, Koné Braman, présente les faits reprochés à MANGOUA JACQUES. Il s’agit de détention de munitions illégales de guerre. Mangoua Jacques est venu avec un collège de quatre avocats notamment Me Adjé Luc, Me N’dri Claver, Me Brou Siméon et Me Suy. Selon Me N’dri Claver, les ivoiriens attendent la décision de la justice ivoirienne de ce procès.

Mangoua Jacques, à la barre dit ne pas reconnaître les faits qui lui sont reprochés. << je ne suis pas le propriétaire de ces  objets. Je n’étais pas là quand ces objets ont été déposés chez moi à la maison » s’est-il défendu sans pouvoir convaincre le Tribunal qui a requis contre lui, une peine de 5 ans d’emprisonnement, 5 millions d’amende et 5 ans de privation physique de ses droits. A la suite de ce procès, le chargé de mission de Mangoua Jacques, Amani Moïse a été condamné à 6 mois de prison ferme. Il avait divulgué des informations sur une chaîne de radio.

Deux jeunes de DJEBONOUA, qui revendiquaient la libération de Mangoua Jacques sur la voie routière A3, axe routier international qui était bloqué depuis le matin par des gamins et quelques jeunes, les fronts et têtes ceints par des bandeaux rouge, ont trouvé la mort.

Oscar de Ouellé, correspondant régional.

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