L’information faisant cas très tôt ce mardi 8 octobre au matin de l’enlèvement du président du Conseil Régional du Gbêkê, Mangoua Jacques, incarcéré à la Maison d’Arrêt et de Correction de Bouaké, a été démentie par Braman Koné, Procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaké. Selon le magistrat qui répondait en direct aux questions de 7info.ci, Mangoua Jacques a simplement été transféré à la prison d’Abidjan.
« C’est aux alentours de 1h du matin que des hommes lourdement armés, à bord de trois véhicules de type 4×4, ont fait irruption dans la prison. Nous avons été appelés pour intervenir, mais ces derniers n’ont pas souhaité négocier et ont même menacé de faire usage de leurs armes sur un jeune lieutenant de gendarmerie, qui a été prompt sur les lieux. Ils ont pris le régisseur de la prison et sont allés libérer Mangoua Jacques, avant de repartir », a raconté à 7info.ci, un témoin sur les lieux.
Selon les informations, 9 hommes à bord de trois véhicules immatriculés D48, du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, ont tenu en respect les gardes pénitentiaires et autres agents des forces de l’ordre postés dans les encablures de la Maison d’Arrêt et de Correction de Bouaké. Ces derniers après s’être retirés avec le régisseur de la prison, sont ressortis avec Mangoua Jacques, qui purge actuellement une peine de 5 ans d’emprisonnement pour détention illégale de munitions et d’armes blanches découvertes deux semaines plus tôt à son domicile.
Il n’en était rien. Selon le Procureur Braman Koné, le président du conseil régional de Gbêkê, a simplement été transféré à Abidjan.
« Mangoua Jacques est toujours aux mains de la justice ivoirienne. Les informations faisant état d’un enlèvement sont fausses. Il a simplement été transféré de la prison de Bouaké à celle d’Abidjan pour plus de sécurité », a éclairé le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaké, au cours de l’émission « Sans Langue de Bois » sur 7info.ci.
Braman Koné a aussi donné d’autres détails de la condamnation de Mangoua Jacques. Selon lui, ce n’est pas une affaire politique.
Éric Coulibaly
7info.ci