Malgré l’interdiction de manifestation dans les rues en Côte d’Ivoire, jusqu’au 15 septembre prochain, les femmes de plusieurs partis de l’opposition ont maintenu leur mot d’ordre. Ce matin, deux d’entre elles ont déjà été interpellées par la Police.
Elles devraient se retrouver à la mairie de Cocody (hôtel communal), pour faire le trajet jusqu’au carrefour Duncan, aux deux plateaux, là où se trouve le siège de la Commission Electorale Indépendante (CEI), pour protester contre la candidature d’Alassane Ouattara à la prochaine présidentielle. Les femmes des plateformes EDS, CDRP, des partis politiques URD et LIDER, ont refusé de se soumettre à la décision des autorités ivoiriennes, d’interdire leur marche.
Mais, à peine ont-elle entamé leur randonnée pacifique que deux d’entre elles ont été interpellées au carrefour Sodemi non loin de la RTI, par la Police. Cette dernière a déployé un important dispositif ce matin pour prévenir les troubles. Aux côtés de ces femmes qui prennent les rues ce vendredi, se trouvent aussi des hommes. La rédaction de 7info sur le terrain a pu remarquer la présence de l’ancien maire de la ville de Man, Dr André Tia. Ancien militant et cadre du RHDP, cet élu avait opté pour l’opposition politique notamment le PDCI-RDA de Henri Konan Bédié.
L’une des meneuses de cette marche, l’ancienne député d’Attecoubé, Odette Lorougnon qui avait confirmé la volonté de manifester des femmes, n’était pas aperçu sur les lieux. Pour le moment.
Eric Coulibaly