Auréolé de son titre de meilleur joueur africain de l’année 2023, Victor Osimhen était attendu à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023. Si depuis le début de la compétition, l’attaquant nigérian n’affole pas les statistiques, il ne demeure pas moins déterminant dans le dispositif de José Peseiro.
Auteur du but égalisateur du Nigeria contre la Guinée Equatoriale (1-1), l’attaquant du Napoli, a provoqué un pénalty face à la Côte d’Ivoire. En huitièmes de finale, il a su, sans marquer, donner du fil à retordre à la défense camerounaise.
Indépendamment de ses performances, le masque qu’arbore l’attaquant nigérian suscite des interrogations. Sur un continent africain, où pratiques occultes et football font souvent bon ménage, le port de cet accessoire ne saurait être fortuit pour plusieurs spectateurs ou téléspectateurs. Certains y voient un talisman.
En réalité, il n’en est rien. L’attaquant des Super Eagles porte ce masque en fer depuis sa grave blessure au visage, en novembre 2021, lors d’un match du championnat d’Italie contre l’Inter de Milan.
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Victor Osimhen s’en est sorti avec des fractures multiples de l’orbite de l’œil et de la pommette gauche à la suite d’un duel aérien avec Milan Skriniar.
Cette blessure l’avait éloigné des terrains pendant deux mois mais surtout l’avait obligé à déclarer forfait pour la CAN 2021 au Cameroun.
« La blessure que j’ai eue contre l’Inter Milan donnait la sensation d’être une blessure quasi mortelle. Je suis le seul à l’avoir ressentie et je ne peux pas expliquer ce que j’ai ressenti parce que j’étais blessé partout : mon visage et mon corps. Quand j’ai été capable de me lever sans utiliser la civière, de sortir du terrain tout seul, j’ai su que c’était quelque chose que je pouvais supporter », avait-il commenté quelques mois plus tard.
Opéré à plusieurs reprises du visage pour « remettre les fractures en place », Victor Osimhen avait confié en juin 2022 qu’il vit aujourd’hui avec « 18 vis en titane » sous la mâchoire.
« Je suis passé par beaucoup d’épreuves. Beaucoup de nuits sans sommeil. Je ne pouvais pas dormir, je ne pouvais pas manger à cause de la douleur », confie-t-il.
Serge Alain Koffi