Soutenir la mobilisation des ressources pour la recherche et le développement en santé publique. C’est l’engagement pris par une trentaine de journalistes, le samedi 1er février 2025 dans la commune du Plateau. C’était à l’issue d’un atelier de formation organisé conjointement par l’ONG internationale Speak Up Africa et le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN).

Le rôle de ces journalistes sera de faire un plaidoyer auprès des gouvernants et décideurs. Cela à travers leurs productions presse sur la mobilisation davantage de fonds pour la recherche, le développement et l’innovation (R&DI) dans le domaine de la santé.

Ces hommes des médias ont pris cet engagement à l’issue d’un atelier de formation organisé du 30 janvier au 1er février 2025 à leur intention, à Abidjan Plateau.

C’était une initiative de l’ONG internationale Speak Up Africa en collaboration avec le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN).

Au menu de ce renforcement de capacités, la mise à disposition des journalistes des connaissances sur les thèmes clés et les efforts de plaidoyer de Speak up Africa.

Le partage des messages clés liés à la Journée Mondiale sur les maladies tropicales négligées et du rôle des médias.

Mais en plus, la formation des journalistes sur le rôle essentiel des médias, dans l’avancement des initiatives de recherche et de développement en santé publique.

Les programmes de recherche et développement (R&D) sur les maladies qui touchent de manière disproportionnée les pays africains et qui répondent aux besoins sanitaires non satisfaits de l’Afrique sont insuffisants.

L’objectif de 1% du PIB des pays africains consacré à la recherche n’est toujours pas pris en compte par les décideurs politiques, malgré les stratégies adoptées.

En Côte d’Ivoire, le financement de la recherche et du développement représente 0,07% du PIB. Il est donc nécessaire d’encourager les investissements pour stimuler les résultats et les capacités de recherche actuels et futurs.

D’où l’importance d’engager tous les acteurs notamment les journalistes dans l’optique d’une meilleure priorisation.

Après une analyse situationnelle de l’écosystème de la recherche, du développement et de l’innovation en santé en Côte d’Ivoire, directrice du Partenariat et du Développement à Speak up Africa a fait des recommandations.

« L’accès aux ressources financières est la principale problématique en matière d’innovation en santé publique.

Il faut entre autres accroître les investissements dans la recherche, mettre en place des fonds compétitifs, renforcer les capacités des instituts de recherches locaux, assurer une meilleure communication des résultats de la recherche et du développement.

Dans cette optique, les médias peuvent interpeller les pouvoirs publics et faire un plaidoyer auprès de ceux-ci », a précisé Sofietou Yaye Diop.

« L’engagement que vous avez pris est crucial, en ce sens qu’il fera bouger les lignes sur ces pathologies dont la prise en charge est trop silencieuse et très insuffisante.

Par vos productions et articles dans vos différents médias, vous devez tirer la sonnette d’alarme de façon groupée et permanente afin d’attirer davantage l’attention des gouvernants, du secteur privé et de la communauté.

Votre rôle est d’informer, d’éduquer, mais aussi d’interpeller sur les travers de la société », a souligné Bamba Youssouf, président du REMAPSEN.

Cet atelier de formation à l’attention des journalistes a été marqué par un partage d’expériences, des études de cas, des exemples de réussite, et des exercices pratiques.

Par ailleurs, un plan d’actions médiatiques a été élaboré par chaque journaliste, afin de contribuer à accroître les financements en matière de recherche et de développement en santé publique.

L’ONG internationale Speak Up Africa, basée à Dakar, est un groupe d’action politique et de plaidoyer qui se consacre à catalyser le leadership, à favoriser le changement de politique et à accroître la sensibilisation au développement durable en Afrique.

Maria Kessé