Le Nigéria va entamer l’expulsion des étrangers en situation irrégulière de son territoire d’ici janvier 2020. Les autorités ont annoncé qu’elles commenceraient l’expulsion systématique à compter du 13 janvier 2020 selon Legit, association d’aide à l’immigration.
Le service chargé de délivrer les documents appropriés a notifié qu’il n’y aurait pas de prolongation, passé le délai de grâce de six mois, accordé aux étrangers sans papiers pour se mettre en règle. Dès le 13 janvier 2020, le gouvernement fédéral nigérian procèdera à l’expulsion systématique des étrangers en situation irrégulière. Il a par ailleurs invité les concernés et les entreprises employant des étrangers sans papiers à prendre les dispositions pour se mettre à jour. Des sanctions judiciaires sont prévues en cas de non-respect des mesures, conformément aux réglementations en la matière. Des peines sont également prévues pour les Nigérians hébergeant des sans papiers et pour les agents facilitant les mouvements illégaux des pays voisins vers le Nigéria.
Pour se mettre en règle, les étrangers sans documents de séjour doivent se rendre au service de l’immigration, munis d’un passeport en cours de validité et contenant un cachet d’entrée sur le territoire nigérian. La carte de séjour délivrée est alors authentifiée, par un cachet, avec mention de la durée du séjour sur le sol nigérian. Elles sont les deux seules pièces primordiales qui justifient que l’étranger est en règle.
A lire aussi: L’ AFRIQUE DU SUD FAIT FACE A DES VIOLENCES CONTRE LES ETRANGERS
En réaction, le Gouvernement béninois a annoncé l’opération d’identification de ses ressortissants en Conseil des ministres le 6 novembre dernier pour leur faciliter la tâche. Cette opération a pour but de garantir la sécurité des ressortissants béninois afin de leur permettre de poursuivre leurs différentes activités en toute quiétude. Elle comprend : l’inscription au Registre national de la population et l’établissement de la carte nationale d’identité aux normes de la Cédéao. Ce recensement est également l’opportunité de régulariser la situation de ceux qui n’ont pas d’acte de naissance.
La décision d’Abuja d’expulser les étrangers sans papiers fait suite à la fermeture des frontières du pays avec ses voisins le 20 août dernier.
Manuela POKOSSY-COULIBALY
7info.ci